Grippe aviaire : l’évolution rapide du virus inquiète

Depuis son apparition, en 1996, le virus de la grippe aviaire H5N1 entraînait des épizooties essentiellement saisonnières. (Photo d'illustration)  - Credit:Philippe TRIAS / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP
Depuis son apparition, en 1996, le virus de la grippe aviaire H5N1 entraînait des épizooties essentiellement saisonnières. (Photo d'illustration) - Credit:Philippe TRIAS / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

Le virus H5N1, à l'origine d'une flambée record de grippe aviaire à travers le monde, évolue rapidement, avertissent des experts alors que les appels se multiplient pour que les pays fassent vacciner leurs volailles. Si le risque pour l'humain reste faible, le nombre croissant de cas parmi les mammifères est jugé préoccupant, selon des spécialistes interrogés par l'Agence France-Presse.

Depuis son apparition, en 1996, le virus de la grippe aviaire H5N1 entraînait des épizooties essentiellement saisonnières. Mais « quelque chose s'est passé » mi-2021 qui l'a rendu beaucoup plus infectieux, selon Richard Webby, virologue et directeur du centre de recherche sur les pathologies aviaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis, les épizooties sont devenues annuelles, étendues à de nouvelles zones et synonymes de morts massives d'oiseaux sauvages et d'abattage de dizaines de millions de volailles.

Pour Richard Webby, c'est la plus importante épizootie de grippe aviaire jamais connue. Les chercheurs ont également infecté un furet avec l'une des nouvelles souches de grippe aviaire. Ils ont trouvé une quantité « énorme » et inattendue de virus dans son cerveau, traduction d'une maladie plus grave qu'avec les souches précédentes, a-t-il dit à l'AFP. Tout en pointant un risque encore faible chez l'homme, il a observé que « ce virus n'est pas statique, il évolue », ce qui « augmente le risque que, même par hasard », le virus puisse « acquérir des traits gén [...] Lire la suite