La grimace d'Antony Blinken au moment où Joe Biden qualifie Xi Jinping de "dictateur"
Le secrétaire d'État américain n'a pas pu cacher son dépit lorsque le président a une nouvelle fois qualifié son homologue chinois de "dictateur", tout en assumant ensuite ses propos.
Une réaction qui n'est pas passée inaperçue. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, pourtant habituellement connu pour sa réserve, n'a pas pu retenir une légère grimace de dépit lorsque le président Joe Biden a qualifié Xi Jinping de "dictateur", lors d'une conférence de presse organisée mercredi à la suite du sommet avec son homologue chinois se tenant près de San Francisco. Le moment n'a pas échappé aux caméras.
Joe Biden "parle en notre nom à tous"
Questionné sur le choix de ce terme, le secrétaire d'État, qui conseille Joe Biden depuis des décennies, a cependant ensuite assumé les propos du locataire de la Maison Blanche.
"Le président s'exprime toujours avec franchise et il parle en notre nom à tous", a déclaré Antony Blinken sur la chaîne CBS News.
"Il est clair que nous continuerons à dire des choses et à faire des choses que la Chine n'aime pas, tout comme je suppose qu'elle continuera à faire et à dire des choses que nous n'aimons pas", a-t-il ajouté.
"Douze mois de travail acharné et de diplomatie anéantis avec un simple mot", a déploré de son côté l'ancien diplomate italien Marco Carnelos sur X (anciennement Twitter), analysant le langage corporel d'Antony Blinken.
La Chine déplore un discours "erroné"
Antony Blinken s'était rendu en Chine en juin dans le cadre d'une série de réunions visant à apaiser les tensions entre les deux grandes puissances.
Pendant ce déplacement, il avait notamment rencontré Xi Jinping à Pékin. Le lendemain, Joe Biden avait qualifié le dirigeant chinois de dictateur, lors d'un événement politique en Californie. Une déclaration qui avait à l'époque suscité l'indignation de Pékin.
Lors de la conférence de presse de mercredi, un journaliste a demandé au président américain s'il maintenait ce qualificatif. "C'est un dictateur dans le sens où voilà un homme qui dirige un pays, un pays communiste, qui repose sur une forme de gouvernement totalement différente de la nôtre", a répondu Joe Biden.
Ces déclarations ont provoqué une nouvelle condamnation de Pékin. "Ce type de discours est extrêmement erroné et constitue une manipulation politique irresponsable. La Chine s'y oppose fermement", a estimé jeudi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.
Article original publié sur BFMTV.com
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