Grève du 5 décembre : deux étudiants blessés à l'arme blanche à Montpellier

En cette journée de grève, les membres du SCUM sont mobilisés devant l'université Paul-Valéry, où deux étudiants ont été blessés à l'arme blanche.

En ce jour de grève générale, deux étudiants membres du SCUM (Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier), qui tentaient de bloquer l’entrée de l'université Paul-Valéry de Montpellier, ont été blessés à l’arme blanche.

Vives tensions à Montpellier en ce jour de grève générale. Peu avant 7 heures du matin, un groupe d’une dizaine de personnes a tenté d’empêcher des étudiants du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) de bloquer l’entrée de l'université Paul-Valéry.

“On a voulu parler avec eux mais ils se sont mis à nous taper”

Deux étudiants qui participaient au blocage ont été agressés et blessés à l’arme blanche. L’un d’entre eux, Fabien, membre du SCUM et élu au conseil d’administration à la communauté d’université de Montpellier, a été blessé à la main et a raconté le déroulement des événements à Yahoo Actualités : “On était une dizaine près du bar en face de l’université vers 6h45 pour accueillir les gens qui voulaient bloquer la fac avec nous. Quelques minutes plus tard, un groupe de 8 ou 9 personnes cagoulées, avec des gants coqués sont arrivés vers nous. Au début on pensait qu’il s’agissait de gens qui voulaient bloquer la fac le visage masqué. Arrivés près de nous ils nous ont dit de dégager. On a pas compris parce qu’on est des étudiants lambdas, pas armés ni cagoulés, pas du tout dans le délire de guerre fachos/anti-fachos. On est juste mobilisés pour nos droits. On a voulu parler avec eux mais ils se sont mis à nous taper”.

Bloqués par les vigiles de l’université

C’est alors que les étudiants ont voulu se réfugier à l’intérieur de l’université, mais la sécurité a fermé les grilles avant que les étudiants puissent rentrer dans le campus, comme l’affirme Fabien : “Les vigiles ont fermé les grilles et on s’est refait taper par les mêmes gars. On a un camarade qui a été blessé à la tête et qui a dû être amené à l’hôpital. Moi, j’ai une grosse entaille à la main. Ils nous ont attaqués avec des matraques télescopiques et ils nous ont dit qu’ils avaient des couteaux et d’autres armes, même si je ne les ai pas toutes vues. En rentrant dans l’université une heure plus tard, vers 8 heures du matin, on a voulu solliciter une aide médicale au service de la médecine préventive mais c’était fermé, un vigile nous a alors prodigué les premiers soins”.

D’après le SCUM, il s’agirait d’une attaque venant d'un groupuscule d'extrême droite.

L’université responsable ?

Fabien et ses camarades n’ont toujours pas eu des nouvelles de l’université et pensent porter plainte contre cette dernière pour non-assistance à personne en danger.

L'université Paul-Valéry se défend auprès de France 3 Occitanie, assurant que l'agression s’est passée loin du campus, avant d’ajouter que les blessés ont été pris en charge par les agents de sécurité de l’Université pour les premiers soins, lorsqu’ils se sont présentés dans le campus. Les étudiants, eux, attendent toujours des réponses de l’université, qui n’avait prévu aucun dispositif de sécurité pour cette journée de blocage qui était pourtant annoncée. Contacté par Yahoo Actualités, le personnel de l’université n’a pas été en mesure de nous en dire plus sur la situation.

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