A Grenoble, «des arbres à la place des panneaux de pub»

A Grenoble, «des arbres à la place des panneaux de pub»

La ville a annoncé dimanche qu'elle retirerait plus de 300 espaces publicitaires de la voie publique d'ici à mai 2015. Explications de Lucille Lheureux, adjointe au maire en charge du projet.

Grenoble, ville libérée… de la publicité. Tel est le titre dont se flatte la capitale des Alpes, qui a annoncé dimanche qu’elle allait retirer 326 panneaux d’affichage de l’espace public d’ici à mai 2015. Destinée à lutter contre l'«agression publicitaire» et à favoriser l’affichage «citoyen», l’idée a été saluée par les associations antipub. Elle est en revanche critiquée par les groupes municipaux PS et UMP, qui la jugent coûteuse et «démagogique». Lucille Lheureux, adjointe au maire en charge des espaces publics et de la nature en ville, défend le projet.

Pourquoi cette décision ?

Elle répond à un engagement de campagne mûrement réfléchi. Il s’agit de sortir progressivement de la publicité, et de multiplier la place de l’affichage libre en réservant des espaces aux associations et aux acteurs culturels. Selon nous, ces panneaux correspondent à un modèle dépassé : celui des années 1960, des grandes surfaces, des grands projets inutiles, du tout-voiture. Comme ce modèle est en bout de course, on assiste à une fuite en avant - notamment avec les écrans publicitaires animés, qui sont particulièrement agressifs vis-à-vis des enfants Il est hors de question de céder à cette dérive. Il s’agit également de faire vivre notre commerce de proximité, alors que seules les grandes marques bénéficient de ce genre d’exposition.

Quelle était la situation de Grenoble en matière de publicité ?

Elle était plutôt meilleure qu’ailleurs. Le règlement local de publicité avait été réformé il y a quelques années, ce qui a fait passer de 400 à 200 le nombre de panneaux de grande taille. Par ailleurs, la redevance versée à la ville par la société JC Decaux était de 600 000 euros par an, un montant nettement au-dessus de la moyenne. Mais ce contrat s’achève au 31 décembre. Or, le marché (...)

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