Les grandes puissances louchent sur le budget militaire de l’Algérie

Le 26 février, le ministre des Forces armées britannique, James Heappey, était en Algérie pour rencontrer notamment Saïd Chanegriha, le chef d’état-major de l’armée algérienne. Une visite suivie, le 5 mars, par celle de Bonnie Denise Jenkins, la sous-secrétaire d’État américaine au contrôle des armements et à la sécurité internationale, reçue par le président Abdelmadjid Tebboune.

Pour le site d’information tunisien Tunisie Numérique, les grandes puissances “courent derrière l’enveloppe algérienne”, un budget de 22 milliards d’euros consacrés à l’armement en 2023. Si la communication officielle américaine évoque des “questions d’intérêt commun”, il ne fait aucun doute pour Tunisie numérique que Washington veut “sa part du gâteau”.

Pour le site d’information, les Américains devraient se tailler “la part du lion dans le budget militaire colossal de l’Algérie”, si toutefois Moscou “ne rafle pas la mise”. Le président algérien doit effectuer une visite officielle à Moscou en mai prochain.

Dans son entretien accordé au site d’information algérien TSA, le ministre des Forces armées britannique James Heappey avait clairement indiqué le désir de son pays “de coopérer avec l’Algérie en matière d’industrialisation de la défense”, mais également la volonté d’aider l’Algérie “à diversifier son équipement en matière de capacités de défense”.

La France n’est pas en reste. Le chef de l’armée algérienne s’est rendu à Paris en janvier dernier, “mais tout ce qui a été conclu là-bas a été gelé à cause des bisbilles diplomatiques entre la France et l’Algérie depuis l’affaire Bouraoui [une militante algérienne interdite de quitter le territoire par Alger et “exfiltrée” en France]”, estime Tunisie numérique.

Le gros budget alloué à la défense par l’Algérie s’inscrit sans doute dans ce que le journal électronique Medias 24 appelle “une course à l’armement”, sur fond de tensions avec le Maroc. Les deux pays cherchent notamment à s’équiper de drones de dernière génération “considérés comme des game changers dans les guerres modernes”.

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