Une grande université britannique abaisse le seuil d’admissibilité des étudiants étrangers

Une université britannique de premier plan, membre du Russell Group (qui fédère les vingt-quatre principales universités du pays), examinera désormais avec beaucoup plus d’indulgence les candidatures d’étudiants internationaux, annonce le Financial Times.

“L’université d’York admettra dans ses formations de premier cycle des candidats étrangers ayant obtenu l’équivalent des notes B/B/C au A Level [le baccalauréat britannique] ou un diplôme 2:2 [obtenu avec la note minimale] pour ceux qui désirent s’inscrire en troisième cycle.”

De critères qui ne correspondent pas à ceux qui sont affichés sur le site Internet de l’université, souligne le Financial Times. Par exemple, pour avoir une chance d’être admis en premier cycle en informatique, en médecine ou en physique, il fallait jusqu’à présent avoir obtenu l’équivalent des notes A/A /A au A Level.

“Pour faire face aux défis financiers, l’université a décidé d’abaisser ses critères d’admissibilité pour tous les départements et programmes ouverts aux candidats étrangers”, indiquait en décembre dernier un courriel adressé aux enseignants. Le courriel en question précisait aussi qu’“un dispositif de soutien sera proposé aux étudiants qui en auront besoin”.

Cette décision de l’université d’York, destinée à attirer davantage d’étudiants étrangers, reflète la situation générale de l’enseignement supérieur britannique, analyse le quotidien économique. “Les universités dépendent de plus en plus des étudiants internationaux pour subventionner les étudiants britanniques, dont les frais de scolarité sont plafonnés à 9 250 livres [10 760 euros].”

Les frais, nettement plus élevés, acquittés par les étudiants internationaux représentent désormais près de 20 % des revenus des universités. Or de nombreux établissements britanniques présentent des comptes dans le rouge. York accuse pour sa part un déficit de 13,3 millions de livres sterling pour l’année 2023.

Ses dirigeants espèrent que ces nouvelles dispositions permettront à l’université de “rester compétitive sur le marché mondial”, notamment face à la concurrence des universités australiennes ou canadiennes. “J’ai peur qu’elles nuisent au prestige de l’université, explique au contraire un étudiant cité par le quotidien. Au bout du compte, l’abaissement des critères va faire que moins de gens vont vouloir étudier ici.”

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