La Grande-Bretagne en prince pour Charles

Le prince Charles en février 2014.

Longtemps honni, l’héritier du trône détonne en exprimant ses vues personnelles sur les faits de société. Et ça plaît. La publication de vingt-sept de ses lettres adressées aux ministères, jusqu’alors classées confidentielles, devrait achever de lever le voile.

C’est un trésor de guerre. Un puits de pensées profondes, ou pas, d’opinions tranchées, toujours. Une mine susceptible de dessiner le portrait intime de celui qui sera un jour, prochainement peut-être, roi. A moins qu’il ne le soit jamais. Depuis une trentaine d’années, le prince Charles, 66 ans, abreuve les ministères du gouvernement britannique de missives privées exprimant vigoureusement ses vues personnelles sur tel ou tel sujet. Elles ont un surnom sinistre : les «blackspider memos» (les notes de l’araignée noire). Rien à voir avec un aspect particulièrement sombre ou menaçant de la personnalité de l’héritier du trône. Il s’agit juste d’une référence à son écriture en pattes de mouche, à l’encre noire qu’il utilise systématiquement et à la manie qu’il a de saturer ses lettres de ratures et de points d’exclamation dans la marge. Au fil des années, quelques-unes seulement ont fuité. La plus ancienne, et la plus connue, date de 1969. Le prince, visionnaire, s’inquiétait auprès du Premier ministre travailliste de l’époque, Harold Wilson, des excès de la pêche intensive du saumon dans l’Atlantique nord.

«Une victoire de la liberté d’expression»

Après dix ans d’une bataille acharnée entre le gouvernement - qui invoquait la vie privée du futur monarque - et The Guardian, qui jugeait ces lettres d’intérêt public la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire britannique, a ordonné, le 26 mars, la publication de vingt-sept de ces lettres, écrites entre septembre 2004 et avril 2005 à sept ministères du gouvernement Tony Blair, dont la Santé, l’Environnement, les Affaires sociales ou encore la Culture. Vingt-sept lettres sur huit mois, soit 3,37 lettres par mois. Sur une année, on atteint en moyenne (...)

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