Un grand requin blanc tue un cachalot échoué qu’un humain tentait de sauver

Un grand requin blanc a attaqué et tué un cachalot pygmée en bord de plage, alors qu’il était en train d’être secouru par un humain.
Gerard Soury / Getty Images Un grand requin blanc a attaqué et tué un cachalot pygmée en bord de plage, alors qu’il était en train d’être secouru par un humain.

ANIMAUX MARINS - La scène est aussi cocasse que tragique. Un cachalot pygmée, une espèce de mammifère marin à dents, s’est retrouvé échouée sur une plage de la péninsule de Māhia en Nouvelle-Zélande il y a quelques jours rapporte le NZHerald. Elle était avec son petit, communément appelé un veau. Un passant a alors essayé de sauver les deux animaux en les remettant à l’eau.

Problème, alors que la mère regagnait peu à peu l’eau, un requin a surgi pour lui croquer la tête. La scène a été observée par plusieurs témoins. Chad Prentice, seul officier de police de Māhia raconte plus en détail ce qu’il s’est passé. « Lorsque la mère cachalot pygmée, qui mesure environ 3 m de long, était reflotée en eau peu profonde, un grand requin, probablement un grand blanc, est venu frapper le mammifère marin au niveau de la tête ».

L’attaque a tué la mère sur le coup. L’officier de police, relatant ce qu’ont vu les différents témoins explique la scène. « L’eau était rouge et environ 30 secondes plus tard, le requin est revenu et a frappé le corps sans vie de la baleine, puis l’a emmené en mer. » Orphelin, le petit a ensuite été euthanasié par les autorités locales. Son corps a été congelé pour aider des études scientifiques

Le bébé du cachalot pygmée a été euthanasié et congelé pour des études scientifiques.
nzherald Le bébé du cachalot pygmée a été euthanasié et congelé pour des études scientifiques.

Un requin de grande taille

Sur place, il n’y avait plus aucune trace de la mère. Cet animal mesurait pourtant près de 3 mètres de long. Cela donne un indice de la taille du requin à l’origine de l’attaque, qui devait être particulièrement imposante. Selon les estimations des témoins, ce dernier devait faire un peu moins de 5 mètres de long.

De son côté, le sauveteur improvisé (dont le nom n’a pas été communiqué) a eu une belle frayeur, échappant par chance à toute blessure. Normalement, la première attaque d’un requin consiste à tester, goûter cette potentielle source de nourriture. Si elle s’avère à son goût, le requin revient alors à la charge pour continuer son repas, comme ça a été le cas ici.

Depuis l’incident, il n’y a pas eu d’observation du requin. La police locale a cependant appelé à la plus grande vigilance pour quiconque essayerait de s’aventurer dans l’eau et fortement déconseillé d’aller dans l’eau pour remettre un animal échoué à l’eau. Un bon conseil car dans le coin, les échouages sont loin d’être exceptionnels.

Échouage et réchauffement climatique

Ils sont même de « de plus en plus fréquents » selon ses dires. Parmi les causes probables, l’augmentation de la température de la mer. « La chose la plus courante avec les récents échouages est la température de l’eau. Elle est si élevée en ce moment que nous avons eu des espèces rares qui ne se trouvent même pas dans cette partie du monde », explique le témoin.

De nombreux animaux s’échouent le long de la plage de Māhia, les baleines malades étant souvent bloquées sur le rivage.
nzherald De nombreux animaux s’échouent le long de la plage de Māhia, les baleines malades étant souvent bloquées sur le rivage.

Depuis octobre dernier, un cachalot, une quarantaine de faux épaulards (sorte de mix entre un dauphin et une orque), un dauphin rayé et donc des cachalots pygmées se sont échoués dans cette baie. Ça fait beaucoup. Les possibles explications à ces phénomènes sont multiples. Outre le réchauffement climatique qui augmente la température des océans et perturbe les animaux marins, il y a l’évolution géographique de la zone.

Le groupe de faux épaulards échoué sur un récif isolé au dans la péninsule de Māhia plus tôt cette année.
nzherald Le groupe de faux épaulards échoué sur un récif isolé au dans la péninsule de Māhia plus tôt cette année.

Māhia était autrefois une île, qui possédait un canal passant de la baie vers le sud de l’île pour rejoindre la mer. Un chemin que pouvaient emprunter certains animaux. Aujourd’hui ce chemin marin s’est ensablé, impossible de passer. Les animaux doivent donc rebrousser chemin, ou bien s’échouent de fatigue (ou maladie). Du pain béni pour les requins, des animaux opportunistes, jamais contre un casse-croûte improvisé.

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