"Le Grand cirque" : Booder dans un film en hommage au personnel soignant inspiré par son histoire

L'humoriste livre une nouvelle facette de lui-même dans la comédie dramatique Le Grand cirque, au cinéma mercredi.

Humoriste et homme de scène apprécié des Français, Booder se livre comme jamais dans Le Grand cirque, son premier film en tant que réalisateur, en salles ce mercredi. "C'est un film humain qui explique la vraie vie", explique-t-il à BFMTV.

Dans cette comédie dramatique, Booder incarne Momo, un comédien en manque de rôles. A l'occasion d'une visite à un ami à l'hôpital pédiatrique Robert Debré à Paris, il devient clown pour enfants hospitalisés.

Son défi: les faire rire malgré la maladie. Très rapidement, Momo fait partie intégrante du service pédiatrique et décide de mettre en scène un spectacle de cirque au sein de l’hôpital dans lequel chaque enfant aura un rôle déterminant.

"Une manière de me challenger"

Présenté depuis plusieurs semaines en avant-premières dans toute la France, Le Grand cirque séduit le public: "C'est intense", s'exclame Booder. "Le public est au rendez-vous et chaleureux. Le film est bien reçu. On est content."

"Le public traverse plusieurs émotions en regardant le film", ajoute l'acteur-réalisateur. "Dans ce film, je fais rire et je fais pleurer. Mais on voulait éviter de tomber dans le misérabilisme, pour être juste dans la sincérité. C'était une manière de me challenger."

"Gaelle Falzerana, ma coscénariste et coréalisatrice, m'a dit que ça ne serait pas profond et touchant si on faisait uniquement des vannes et des blagues."

Pour autant, Booder ne fait pas "son Tchao Pantin", en référence au célèbre film où Coluche quitta la comédie pour le drame. "Le Grand cirque, ce n'est pas mon Tchao Pantin! C'est Booder quand il rentre chez lui. Booder quand il n'est pas à l'écran."

"Un film pour dire merci aux clowns"

Pour ce film, il s'est inspiré de son parcours (il est né avec une complication respiratoire): "Quand je suis arrivé en France, j'ai passé sept ou huit ans à l'hôpital Necker. J'ai croisé ces personnes bizarres, qui faisaient des blagues. Ils me faisaient rire."

"Ils me faisaient passer la pilule - au propre comme au figuré. Bien plus tard, quand je suis devenu Booder, je suis retourné voir les enfants à Necker et à Debré et j'ai recroisé ces clowns. Je me suis dit que si je devais faire un film, ce serait pour leur rendre hommage."

"C'est un film pour leur dire merci, pour rendre hommage au personnel hospitalier qui m'a soutenu quand j'étais malade et qui nous soutient maintenant", ajoute encore Booder, qui avait déjà abordé sa vie à l'hôpital dans son autobiographie Un bout d'air.

"Un film à voir en famille"

Le film, sans star, n'a pas été facile à monter. Le budget était réduit: "On n'avait pas beaucoup d'argent pour le faire, mais on l'a fait avec beaucoup de cœur", assure-t-il. "C'est le plus important, parce que ça se ressent à l'écran."

Le résultat est "un film que l'on peut aller voir en famille: sans vulgarité, sans scène osée, avec un message positif", insiste Booder. "Dans les salles, je veux qu'il y ait des papis, des mamies, des papas, des mamans, des enfants. J'ai voulu faire un film que les parents peuvent partager avec leurs enfants."

La bande-annonce comme l'affiche ne dévoilent pas tous les secrets du film - qui se propose une fin aussi inattendue que touchante: "On n'a pas mis toutes les meilleures blagues dans la bande-annonce. Je veux que les gens découvrent par eux-mêmes."

Article original publié sur BFMTV.com

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