Les grévistes de la faim palestiniens dans un état «critique»

Manifestation de femmes et de mères de détenus palestiniens, le 25 mai 2017 à Jérusalem.

Les centaines de détenus qui jeûnent depuis trente-neuf jours dans les prisons israéliennes entrent dans une phase «critique», a averti jeudi le Comité international de la Croix-Rouge. Et leurs proches manifestent.

La grève de la faim entamée à la mi-avril par 1 200 «détenus de sécurité» palestiniens condamnés à de lourdes peines en Israël en est à son quarantième jour. Si quelques dizaines d’entre eux l’ont abandonnée, 225 l’ont rejointe durant la récente visite de Donald Trump dans la région.

Pour l’occasion, leurs familles ont d’ailleurs manifesté à Bethléem pendant que le chef de l’Exécutif américain se trouvait dans la ville afin d’y rencontrer Mahmoud Abbas, lequel a soulevé le sujet devant lui. Quant aux organisations palestiniennes de Cisjordanie, elles ont déclenché une grève générale le 22 mai, ainsi qu’une «journée de la colère» le lendemain en solidarité.

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Le mouvement de grève a été lancé à l’appel de Marwan Barghouti, l’ex-leader du Fatah de Cisjordanie, qui purge cinq peines de perpétuité pour avoir commandité des attentats meurtriers pendant la deuxième intifada. Depuis lors, une cinquantaine de ceux qui le suivent ont été hospitalisés d’urgence. Mais dans des établissements israéliens différents pour empêcher tout contact entre eux.

Selon l’Autorité palestinienne (AP), la vie de certains d’entre eux serait en danger. Les médecins du CICR qui ont été autorisés à leur rendre visite au début de la semaine expliquent eux que leur état de santé est «entré dans une phase critique» et que la poursuite de la grève «pourrait avoir des conséquences irréversibles». «Les médecins du CICR ont rendu visite à tous les détenus en grève de la faim et surveillent de près leur situation», a déclaré le chef du département de la santé du CICR en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, Gabriel Salazar.

Le CICR est l’unique organisation internationale admise auprès des détenus (...)

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