«Nous sommes grégaires», revendique Marine Le Pen en meeting

Marine Le Pen présente son programme pour les régionales, le 23 novembre à Amiens.

En campagne pour les régionales, Marine Le Pen a consacré une large partie de son discours à des questions régaliennes liées aux attentats de Paris lors d'un meeting à Amiens, lundi soir.

La campagne régionale ne pourrait plus être la même après les attentats du 13 novembre, avait prévenu Marine Le Pen. La présidente du Front national l’a démontré lors d’un meeting à Amiens, lundi soir. Candidate et favorite des sondages en région Nord-Picardie, elle a ouvert la réunion par une minute de silence en hommage aux victimes, avant de consacrer une large partie de son discours à des questions régaliennes liées aux attaques.

«J’ai durant ce deuil observé une période de réserve que j’entends conserver», a souligné Marine Le Pen, en allusion à la solennité de ses récentes prises de parole. «Il sera temps ensuite pour les Français de s’interroger sur les changements nécessaires à la tête de l’Etat», a-t-elle ajouté lundi soir. Comme à l’accoutumée, la présidente du FN a dénoncé la responsabilité des gouvernements de droite et de gauche, remontant jusqu’à Valéry Giscard d’Estaing et l’instauration sous son mandat du regroupement familial. Elle a réclamé des mesures radicales à l’égard des «fichés S», notamment leur proscription de la fonction publique et des métiers de la sécurité privée. «Notre ennemi n’est pas une religion, mais les courants sectaires qui s’en revendiquent, le salafisme, le wahhabisme et les Frères musulmans», a-t-elle poursuivi, réclamant à leur égard des «mesures d’éradication» sur le territoire français.

Dans un registre plus inhabituel, Marine Le Pen s’est livrée à un long développement sur sa conception de la nation : «Nous assistons à une saine prise de conscience qui procède de l’instinct vital du groupe.[…] Nous sommes grégaires. Nous croyons aux communautés naturelles, la famille et la nation […] Notre identité est notre force». L’eurodéputée a encore qualifié le «vivre-ensemble» de «formule trompeuse» : «Dans un hall d’aéroport aussi, les gens (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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