Une grève dans les transports pendant les JO ? Le ministre Patrice Vergriete se montre (très) confiant

Une grève dans les transports pendant les JO ? Le ministre Patrice Vergriete se montre (très) confiant
Une grève dans les transports pendant les JO ? Le ministre Patrice Vergriete se montre (très) confiant

POLITIQUE - Même pas peur. Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete n’est « absolument pas » inquiet concernant la possibilité d’une grève dans les transports en commun pendant les Jeux Olympiques de Paris. Ce, en dépit du préavis déjà déposé par la RATP sur cette période.

« Je viens d’une culture ouvrière et je ne crois pas un seul instant que les ouvriers, les salariés et les syndicats mettront en péril l’image de la France et de leur entreprise aux yeux du monde entier. Ce n’est pas du tout dans la culture ouvrière », assure Patrice Vergriete sur France Inter ce mercredi 28 février. Et d’insister : « Il n’y aura pas grève, ce n’est pas du tout dans la culture ouvrière. Ou alors je change de pays et je ne comprends plus rien au monde ouvrier. »

Le sujet des transports est au cœur de l’organisation des Jeux. Au-delà des travaux incessants depuis plusieurs mois - et de leurs répercussions sur la vie quotidienne des Franciliens - le syndicat majoritaire CGT-RATP a déposé fin janvier un préavis de grève du 5 février au 9 septembre. Leurs revendications sont principalement salariales, la CGT dénonçant le « dédain » de la direction sur l’augmentation de 0,9 % proposée « dans une période forte d’inflation et à la veille d’un défi planétaire » de l’organisation des JO-2024.

Malgré tout, Patrice Vergriete reste serein. « Dans la culture ouvrière, on est attaché à son entreprise (...) et à l’image de son pays. Je ne crois pas un seul instant qu’il y aura des grèves », maintient-il.

Le président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris Tony Estanguet a, lui, dit mercredi souhaiter « une trêve » sociale pendant les Jeux. « J’ai envie qu’on accueille le monde dans les plus belles conditions et qu’on ne gâche pas la fête », a-t-il déclaré ce mercredi sur France 2. « Je souhaite qu’on puisse trouver des solutions aux uns et aux autres qui vont travailler sur les sujets, on a bien conscience qu’il y a des contraintes à l’organisation des Jeux », a-t-il ajouté.

Pas favorable à une réforme du droit de grève « aujourd’hui »

La question d’un encadrement du droit de grève a resurgi à la faveur d’un mouvement social des contrôleurs SNCF au cours des vacances d’hiver. À cette occasion, les sénateurs de la droite et du centre ont remis sur le tapis une de leur proposition pour octroyer au gouvernement un capital annuel de 60 jours d’interdiction de grève.

Au sein du gouvernement, l’idée n’a pas été totalement écartée, notamment par la ministre des Relations avec le Parlement Marie Lebec. Mais elle n’est pas tout à fait partagée par son collègue des Transports. « Je ne pense pas qu’il y ait besoin de réformer le droit de grève aujourd’hui », a déclaré Patrice Vergriete, ajoutant qu’il rencontrerait « prochainement » les syndicats « y compris du rail ». « S’il y avait des périodes, il faudrait les choisir et qu’est-ce qu’on privilégie ? Les vacances ? Ou alors le quotidien des Français ? Moi, je préfère en appeler à la responsabilité » de la direction et des syndicats, a déclaré le ministre.

Son discours a toutefois rejoint celui du président du Sénat Gérard Larcher (LR) puisque le ministre a lui aussi affirmé que la grève devait être « l’ultime recours » et non « le début de la négociation ».

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