Grève des taxis appelés à « converger à Paris » ce lundi, à quoi s’attendre dans la capitale ?

Les chauffeurs qui font du transport de personnes malades dénoncent une nouvelle tarification de l’Assurance maladie qui mettrait en danger leur profession.

Ils craignent un « coup fatal porté aux entreprises de taxi ». Pour protester contre la « nouvelle tarification insoutenable » de l’Assurance maladie pour les transports de malade assis, les conducteurs de taxi vont manifester ce lundi 4 mars dans Paris. Le trafic va aussi être difficile sur le périphérique.

« Des cortèges en provenance d’Île-de-France et de l’ensemble du territoire vont converger à Paris à l’appel de la FNAT et de la FNDT, deux des principales organisations professionnelles », ont prévenu les syndicats dans un communiqué. Ils précisent qu’« un service minimum est maintenu pour permettre d’assurer les rendez-vous médicaux ».

Au Parisien, la présidente de la FNAT Emmanuel Cordier estime qu’« il y aura au moins 2 000 taxis qui vont tous passer par le périphérique, à partir de 8 heures ». Le quotidien précise que plusieurs points de rassemblement ont été désignés, tandis que franceinfo ajoute que des protestations auront aussi lieu à Bordeaux, à Toulouse ou encore à Rennes.

Une nouvelle tarification « insoutenable »

Du côté de la capitale, les manifestants se rejoindront donc au petit matin puis emprunteront différents itinéraires sur l’A1, l’A3, l’A4, l’A6, l’A13 ou encore l’A89. Des opérations escargot et même des barrages sont prévus sur le périphérique le matin, puis les taxis devraient se rejoindre à 11 heures aux Invalides, l’accès au Trocadéro leur ayant été interdit par la préfecture, a indiqué la FDAT au HuffPost.

Leur mobilisation a été décidée après l’adoption « unilatérale » par l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) de nouveaux tarifs pour le transport de malades alors que des négociations étaient en cours, comme c’est le cas tous les cinq ans. Ceux-ci prévoient « un abattement de 30 % sur les tarifs de remboursement des transports sanitaires en taxi », a précisé Emmanuel Cordier au Parisien.

Une tarification jugée « insoutenable » par la FNAT et la FNDT, qui « se mobilisent pour la survie du taxi médicalisé, afin de continuer à garantir aux Français qui le nécessitent, un service de qualité, adapté à leurs besoins, aujourd’hui menacé ». Les deux organisations demandent également d’être reçues à Matignon.

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