La grève des acteurs à Hollywood aboutit à un projet d’accord historique

Enfin, la fumée blanche. Le grand syndicat américain des acteurs (SAG-AFTRA) vient d’annoncer, le 8 novembre, avoir obtenu un accord de principe avec le conglomérat des grands studios hollywoodiens (AMPTP), signale le Los Angeles Times (LAT).

Les négociations n’ont pas été de tout repos, rappelle le quotidien : “Les acteurs sont en grève depuis le 14 juillet, ils réclament une revalorisation de leurs salaires, une meilleure rémunération pour la rediffusion de leurs programmes en streaming, une meilleure protection santé, ainsi que des garanties concernant l’usage de l’intelligence artificielle dans l’industrie du cinéma.”

La grève était d’autant plus historique que, pour une part de sa durée, elle s’est tenue en même temps que celle des scénaristes (dont le syndicat, la WGA, a obtenu un accord à la fin du mois de septembre). La dernière grève conjointe remonte à 1960, alors que “Ronald Reagan était à la tête du syndicat des acteurs et que Marilyn Monroe tournait encore dans des films”, rappelle The New York Times. À entendre l’AMPTP, dans son communiqué, la résolution est tout aussi historique que le mouvement social : cet accord “est une révolution” et consacre “les plus grandes avancées de l’histoire du syndicat en comparant cet accord-cadre avec le précédent”. Ces conventions collectives qui régissent un très large périmètre des conditions de travail à Hollywood sont renouvelées tous les trois ans.

Le processus de validation

Que contient au juste le projet ? Tous les détails ne sont pas encore connus, mais les gros studios ont fait savoir dans le même communiqué, cité par The Hollywood Reporter, qu’il inclut entre autres “la plus grosse augmentation du salaire minimum de ces quarante dernières années ; une meilleure rémunération pour les programmes rediffusés en streaming [impliquant la mise en place de nouveaux calculs de l’audience et une diffusion de ces chiffres] ; une meilleure protection des artistes en matière de consentement et de dédommagement en cas de recours à l’intelligence artificielle”. De l’autre côté de la table des négociations, la réaction est plus nuancée. L’acteur Shaan Sharma, membre de l’équipe de négociateurs de la SAG-AFTRA, confie au New York Times :

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