Grève du 5 décembre : dans le métro parisien, calme, patience et système D

A quoi ressemble le métro parisien un jour de grève? Des quais bondés? Des rames pleines à craquer d'usagers au bord de la crise de nerf? En fait, pas du tout. Au matin du jeudi 5 décembre, pour le top départ de la mobilisation contre la réforme des retraites, seules cinq lignes de métro fonctionnaient, en totalité ou en partie seulement, sur 16 au total. Cinq syndicats de la RATP appelaient à une grève illimitée. Dans les wagons, des franciliens peu nombreux, organisés et patients.

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6h30 au terminus de la ligne 7, station Villejuif – Louis Aragon. Des silhouettes s'engouffrent dans les boyaux souterrains. Prévisions de trafic : un métro sur quatre pendant les heures de pointe. Les wagons se remplissent, un peu plus qu'à l’ordinaire. Chaque minute, la régie de transports rappelle qu'un mouvement social est en cours et qu’elle s'excuse auprès des voyageurs.

Quelques voyageurs échangent des regards étonnés lorsque le conducteur annonce que toutes les stations ne seront pas desservies. Pas de traces d'agacement sur le visage des usagers, surtout des yeux embués de sommeil et des joues rougies.

Des passagers compréhensifs... pour la plupart

Les stations défilent et la rame ne s'emplit pas. Les travailleurs matinaux croisent ceux qui ont hâte de rentrer chez eux. Comme Boulenouar, la cinquantaine et croisé à la station Palais Royal, qui travaille comme gestionnaire de parking près de la porte Mai...


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