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Grève du 31 janvier : 11 000 policiers et gendarmes déployés dont 4 000 à Paris

Un cortège de manifestants strasbourgeois lors de la première journée de rassemblement le 19 janvier contre la réforme des retraites du gouvernement.
FREDERICK FLORIN / AFP Un cortège de manifestants strasbourgeois lors de la première journée de rassemblement le 19 janvier contre la réforme des retraites du gouvernement.

RÉFORME DES RETRAITES - « Manifester est un droit constitutionnel », a rappelé ce lundi 30 janvier le ministre de l’Intérieur, à la veille de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Mais mettant en garde « ceux qui voudront troubler l’ordre public », Gérald Darmanin a aussi expliqué que 11 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés partout en France ce mardi 31 pour encadrer les nombreuses manifestations prévues.

« C’est 1 000 policiers et gendarmes supplémentaires » par rapport à la journée du 19 janvier, a d’ailleurs indiqué le ministre en marge d’un déplacement à Marseille, exprimant le vœu que les protestations se déroulent « dans les mêmes conditions sans incident grave » que la précédente mobilisation. Parmi les détails glissés par le ministre, celui du nombre de policiers mobilisés à Paris : ils seront 4 000 dans la capitale, soit 500 de plus que lors de la première journée de mobilisation nationale.

« C’est un message de fermeté que je passe mais aussi de grand souci démocratique (pour) que les Français qui le souhaitent puissent manifester » dans de « bonnes conditions » grâce à « une présence très importante des forces de l’ordre », a-t-il indiqué. Le 19 janvier, seulement 38 interpellations avaient eu lieu à Paris selon les chiffres communiqués par la préfecture de police.

« Parce que le nombre fait évidemment la sécurité des cortèges », a ajouté le locataire de la place Beauvau. « C’est l’honneur de la police nationale et de la gendarmerie de permettre ce droit à manifester », selon lui.

Une forte mobilisation attendue

Le ministre a prévenu que les personnes qui « s’en prendraient aux policiers et aux gendarmes, aux autres manifestants, aux biens, seront interpellées », tout en saluant la bonne entente avec les organisations syndicales qui « jouent le jeu ». « Je salue leur esprit de responsabilité », a souligné Gérald Darmanin, alors qu’un front syndical uni s’est mis en place face au projet phare du deuxième quinquennat Macron.

Selon les prévisions des renseignements territoriaux mentionnées dans une note confidentielle, datée du 26 janvier, que Le Parisien a pu se procurer, la mobilisation de mardi devrait être autant voire plus suivie que la première. « À cette occasion, un million à 1,2 million de personnes, dont 70 000 à 100 000 à Paris, devrait participer aux 240 démonstrations organisées dans l’Hexagone », peut-on y lire d’après le quotidien, des chiffres que confirment nos confrères du Figaro.

La suite de cette note confidentielle souligne la possibilité d’une radicalisation du mouvement de contestation. En cause, la possible présence de « 1 000 à 1 200 gilets jaunes et 200 à 400 éléments radicaux » dans les cortèges parisiens. « Les gilets jaunes bien présents lors de la précédente journée d’action pourraient tenter de faire dégénérer la mobilisation », anticipent ainsi les renseignements.

Le 19 janvier, la première journée de mobilisation contre la réforme des pensions voulue par le président Emmanuel Macron et prévoyant notamment un recul de l’âge légal pour partir à la retraite de 62 à 64 ans avait vu de un à deux millions de personnes, selon les sources officielles ou syndicales, clamer leur opposition au texte.

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