Grèce: six ans après, Mati se souvient du jour où le village a été ravagé par un incendie

La Grève va investir près de 2 milliards d’euros d’équipements dans la Protection civile. Une somme record, notamment constituée de fonds européens, censée aider la lutte contre les incendies saisonniers. Le pays reste pourtant régulièrement pointé du doigt pour le manque d’anticipation et de réaction face aux flammes. Comme à Mati, village martyr où un incendie a fait 104 morts en 2018.

Avec notre envoyé spécial à Mati,

Mati, c’est le nom d’un village balnéaire de la région grecque de l’Attique, à environ 40 kilomètres à l’est d’Athènes. Depuis l’été 2018 et l’incendie meurtrier qui l’a ravagé un 23 juillet, Mati fait aussi figure de traumatisme national. Plus de 100 personnes ont perdu la vie, des dizaines d’autres ont été gravement brulées et plus de 3000 maisons sont parties en fumée. Aujourd’hui, les habitants répètent, amers, à quel point ce jour-là, ils ont été livrés à eux-mêmes. Au café Artion, calciné puis reconstruit, Nikos Yiannopoulos, la soixantaine, raconte.

« Moi, je crois qu’absolument rien n’a changé depuis l’incendie ici. Si un nouveau feu se déclare dans les environs, tout brûlera à nouveau de la même manière. Il n’y a aucune anticipation de la part de l’État pour qu’une intervention adaptée puisse être mise en place dès les premiers instants », estime aussi Nikos Yiannopoulos.

Le 112, un numéro d'urgence européen


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