Grèce : «Il faut nous laisser tenter une recette différente»

Des retraités lors d’une manifestation anti-austérité à Athènes, le 1er avril.

Euclide Tsakalotos, le remplaçant de Yanis Varoufákis dans les difficiles négociations avec l’Europe et le Fonds monétaire international, plaide la bonne volonté d’Athènes. Mais refuse une baisse des pensions de retraite qui affecterait une population déjà appauvrie.

La Grèce est une fois de plus au cœur des préoccupations de l’Eurogroupe qui se déroule ce jeudi à Bruxelles. Encore une réunion de la «dernière chance» ? Alors que les discussions semblent dans l’impasse, le nouveau négociateur grec, Euclide Tsakalotos, qui a remplacé Yanis Varoufákis, a accepté, en exclusivité pour Libération, de s’expliquer sur ces négociations si difficiles et trop souvent opaques.

Pourquoi la dernière rencontre avec le «groupe de Bruxelles» les 14 et 15 juin a-t-elle échoué ?

En arrivant à Bruxelles, ce samedi-là, nous avons soudain réalisé que, face à nous, il n’y avait plus les hauts responsables du Fonds monétaire international (FMI) ou de la Banque centrale européenne (BCE). Seulement leurs représentants, lesquels nous ont expliqué qu’ils n’avaient pas de mandat pour négocier. Donc ce n’est pas nous qui avons fait capoter la négociation.

Mais certains disent que vous n’étiez pas préparés…

C’est faux ! Nous sommes arrivés avec une série de propositions sur les questions budgétaires. Certes, nous ne sommes pas d’accord avec nos créanciers sur l’estimation du «trou» budgétaire prévu pour 2016. Mais nous aurions pu rapprocher nos points de vue. En renforçant notamment la lutte contre l’évasion fiscale, notre liste de mesures pourrait ainsi permettre de récolter 2,3 milliards d’euros de plus. Nous espérons faire évoluer les points de vue de chacun, mais en réalité, nos interlocuteurs ne semblent pas prêts au compromis. Ils considèrent que nos mesures ne sont pas assez fiables ? Pourtant, grâce à la possibilité désormais offerte aux contribuables grecs de rembourser leurs arriérés fiscaux en plusieurs tranches, nous avons déjà pu faire rentrer 500 millions d’euros dans les caisses de (...)

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