En Grèce, Syriza entame un “nouveau cycle” avec Stefanos Kasselakis

Près de 135 000 personnes se sont rendues aux urnes, dimanche 24 septembre, pour élire le nouveau chef du principal parti d’opposition. Stefanos Kasselakis, 35 ans, a été désigné par les sympathisants “nouveau président de Syriza, avec 56,04 % des voix”, titre en une de son édition du jour I Avgi. “Un nouveau cycle s’ouvre pour le parti d’opposition”, estime le journal proche de la formation de gauche, qui relaie les propos de Kasselakis après sa victoire :

“Devenons le grand parti démocratique qui changera le pays !”

Alexis Tsipras, Premier ministre entre 2015 et 2019, avait démissionné après la large défaite de son parti aux élections législatives de 2023. “Après quinze ans à la tête de Syriza, Alexis Tsipras laisse un parti au lourd héritage, qui constitue l’atout le plus important d’un parti phénomène sur la scène politique grecque et européenne”, veut croire I Avgi.

Inconnu du grand public il y a encore quelques semaines, Stefanos Kasselakis avait annoncé sa candidature le 29 août. À la surprise générale, il était arrivé largement en tête du premier tour avec 45 % des voix, devant Effie Achtsioglou, ministre du Travail de Tsipras entre 2016 et 2019.

“Le parti sort divisé”

Parti aux États-Unis avec sa famille à l’âge de 14 ans, Stefanos Kasselakis a étudié la finance en Pennsylvanie avant d’être recruté comme analyste au sein de la banque d’investissement Goldman Sachs puis de travailler dans la marine marchande. Il affirme avoir milité en faveur de Joe Biden, alors sénateur, lors des primaires démocrates en vue de la présidentielle de 2008.

Critiqué pour refuser le débat et pour son manque de clarté dans ses propositions, Stefanos Kasselakis n’a cessé de mettre en avant sa personnalité au cours de sa campagne, exprimant ouvertement son homosexualité, une rareté dans la classe politique grecque.

Sa candidature surprise, son profil et le soutien obtenu ont provoqué de fortes dissensions au sein de la formation de gauche. “Le parti sort divisé et avec beaucoup de questions en suspens” au terme d’une campagne féroce, reconnaît I Avgi. “L’unité et le regroupement deviennent l’objectif évident, impératif à la survie d’un parti qui espère gouverner.”

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