Le gouvernement souhaite une fondation dédiée "à la mémoire des harkis"

À l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis, la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants, Patricia Mirallès, a annoncé que le gouvernement réfléchissait à une fondation dédiée à la mémoire de ces musulmans ayant soutenu la France pendant la guerre d'Algérie.

Le gouvernement poursuit son travail de reconnaissance à l'égard des harkis. La secrétaire d’État chargée des Anciens combattants, Patricia Mirallès, a annoncé ce lundi vouloir lancer une "fondation dédiée à la mémoire des harkis".

Sur "proposition de plusieurs associations", "la commission nationale indépendante des harkis (créée en 2022, NDLR) a préconisé d'engager une réflexion" sur une telle fondation, a indiqué la secrétaire d'État, annonçant faire "(s)ienne cette idée".

Dans un premier temps, une "mission prospective et exploratoire" sera confiée au "contrôle général des armées", a-t-elle précisé, sans annoncer quel sera le rôle exact de la fondation ni quand elle sera lancée.

73 millions d'euros d'indemnisations

Dans un discours aux Invalides, à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis, Patricia Mirallès a également fait le bilan de l'indemnisation des familles de harkis par l'Office National des Combattants et des Victimes de Guerre (ONaCVG).

"Plus de 10.000 dossiers ont reçu un avis favorable pour un montant moyen de 8500 euros", a-t-elle indiqué. Au total, "73 millions d’euros" ont déjà été versés par l’État, a-t-elle ajouté.

Lors d’un discours prononcé le 20 septembre 2021, Emmanuel Macron avait officiellement demandé "pardon" aux harkis, ces Français musulmans ayant soutenu la France durant la guerre d'Algérie avant d'être "abandonnés" après le conflit.

Une loi "portant reconnaissance de la Nation envers les harkis" avait ensuite été promulguée le 23 février 2022, ouvrant la voie à l'indemnisation des familles.

Article original publié sur BFMTV.com

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