Le gouvernement coupe 10 milliards d’euros dans son budget, l’environnement contribue pour 20 %
ECONOMIE - C’est désormais acté et gravé dans les textes. Comme Bruno Le Maire l’a annoncé dimanche, le gouvernement acte 10 milliards d’euros de coupes budgétaires selon un décret publié ce jeudi 22 février au Journal officiel. Et dans ce document, il apparaît qu’une grosse partie de l’effort qui touche 29 domaines est faite par le secteur de l’environnement.
Bruno Le Maire annonce 10 milliards d’euros d’économies, la gauche lui propose d’autres recettes
Le budget « écologie, développement et mobilité durables » est en effet raboté de 2,1 milliards d’euros, soit 20 % des économies demandées. Dans les programmes « écologie, développement et mobilité durables », celui intitulé « énergie, climat et après-mines » est raboté d’un milliard d’euros, tandis que le « fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires » perd plus de 400 millions.
Le budget du Travail contribue quant à lui pour 1,1 milliard tandis que celui de l’enseignement supérieur et de la recherche est touché à hauteur de 900 millions d’euros. Comme annoncé, l’aide publique au développement perd 740 millions d’euros, l’aide à l’accès au logement environ 300 millions d’euros, la police nationale 134 millions d’euros et l’administration pénitentiaire près de 120 millions.
🔴Le décret historique annulant dix milliards de crédits dans les budgets des ministères est publié. 👇
- 2,1 milliards en moins pour l’écologie
- 1,1 milliard en - pour le travail et l'emploi
- 900 millions en - pour la recherche et l’enseignement supérieur
- 750 m pour l'APD pic.twitter.com/IfLGs4rtka— Paul de Villepin (@Devillepinpaul) February 22, 2024
Ces économies sont consécutives à la révision à la baisse de la croissance pour 2024. Le gouvernement qui avait tablé sur 1,4 % ne mise plus désormais que sur 1 % alors qu’il espère toujours arriver à un déficit public de 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024.
Ce nouveau serrage de vis s’ajoute aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget français pour 2024, provenant pour l’essentiel de la suppression du bouclier énergétique.
Signe de la difficile équation budgétaire à laquelle est confronté l’exécutif, une source au ministère français de l’Économie avait signalé lundi qu’il serait « probablement difficile de tenir » l’objectif d’un déficit à 4,9 % du PIB pour 2023.
Plus d’informations à suivre…