Google règle un litige sur la protection des données de ses utilisateurs pour un montant record

391, 5 millions de dollars. Jamais une entreprise n’a dû payer autant à plusieurs Etats américains pour régler une affaire portant sur le respect de la vie privée sur Internet, insiste le New York Times. En tout, quarante États ont mis la pression sur le géant de la Silicon Valley. Sa faute ? “Même quand les utilisateurs pensaient avoir désactivé le suivi de leur localisation dans les réglages de leur compte”, la firme californienne “continuait à collecter des informations sur leurs déplacements”, explique CNBC.

“Pendant des années, Google a préféré ses profits à la vie privée des utilisateurs utilisant ses produits et ses services”, a dénoncé lundi 14 novembre Ellen Rosenblum, la procureure générale de l’Oregon après quatre ans d’enquête sur des pratiques remontant à 2014. C’est un article de l’agence Associated Press de 2018 qui avait déclenché les investigations, rappelle le site Techcrunch.

Les termes de l’accord obligent l’entreprise de Mountain View à plus de transparence sur ses pratiques à partir de 2023. Un porte-parole de Google assure que les pratiques critiquées, “basées sur des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a des années”, ont de toute façon disparu. Mais les données de localisation des utilisateurs constituent “une part significative du modèle économique de Google en matière de publicité”, précise NPR.

Cet accord “intervient un mois seulement” après une affaire du même type en Arizona. Google a dû verser 85 millions de dollars à l’État de l’ouest américain, indique le site The Verge. D’autres poursuites judiciaires sont en cours à Washington, au Texas et dans l’Indiana.

Une somme minime par rapport aux revenus de Google

Cnet souligne que l’Union européenne a légiféré depuis 2018 sur la question avec le règlement général sur la protection des données (RGPD). En janvier, Google et Meta ont été condamnés à 237 millions de dollars d’amende en France pour leur suivi des données, mentionne également Cnet.

Le New York Times note que le Congrès et les régulateurs américains ont quant à eux “échoué à trouver un accord sur une protection fédérale des données aux États-Unis”. En partie parce que “les géants de la tech ont déployé des armées de lobbyistes pour affaiblir ou détruire toute législation”. D’où “le rôle de plus en plus central” joué par les États, remarque le quotidien. Le Times cite des lois locales en Californie, au Colorado et en Virginie pour protéger la confidentialité des Internautes.

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