Google licencie 28 employés qui protestaient contre un contrat d’IA avec Israël

Google a licencié, le 17 avril, “vingt-huit de ses employés, qui faisaient partie du groupe No Tech for Apartheid [‘Pas de technologie pour l’apartheid’]”, rapporte The Washington Post.

Ces employés du géant technologique protestaient en interne contre un projet baptisé “Nimbus”, un contrat de 1,2 milliard de dollars signé en 2021 avec l’État hébreu et consistant à fournir des services d’intelligence artificielle et de cloud computing (stockage et gestion de données sur des serveurs externes) au gouvernement et à l’armée israélienne.

“Renforcer la surveillance des Palestiniens”

La protestation de ces salariés n’a fait que s’accroître depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, souligne le quotidien, “les détracteurs du projet Nimbus affirmant que celui-ci ne ferait que renforcer la surveillance des Palestiniens par le gouvernement israélien et entraîner de nouveaux déplacements de population et de nouvelles discriminations”.

Ces licenciements sont intervenus “à la suite de l’organisation de sit-in dans les bureaux de la firme à New York et à Sunnyvale, en Californie, durant lesquels neuf employés ont été arrêtés et brièvement détenus par la police”, poursuit le journal.

Un porte-parole de Google a souligné dans un courriel que les vingt-huit employés avaient été licenciés pour avoir “physiquement empêché leurs collègues d’accéder à leurs postes de travail, ce qui constitue une violation du règlement interne de l’entreprise et un comportement totalement inacceptable”. La direction de l’entreprise a indiqué qu’elle continuerait ses investigations en interne pour enrayer le mouvement de grogne.

Les vingt-huit salariés, qui ont appris leur licenciement par courriel, sont “choqués et en colère”. “Je suis furieux”, a ainsi confié l’un d’eux au quotidien de la capitale fédérale américaine en soulignant :

“C’est une réponse totalement disproportionnée contre des salariés qui défendent une position morale.”

Le Washington Post, dont le propriétaire n’est autre que Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, rappelle que cette firme participe également au projet Nimbus avec Israël et que “certains employés d’Amazon ont participé aux manifestations du 16 avril, mais qu’aucun cas d’arrestation ou de licenciement n’a été signalé”.

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