Dans le Golfe, le bras de fer continue entre l'Iran et les Etats-Unis

Mohammad Javad Zarif entame dès demain une manche délicate dans le conflit qui oppose son pays aux États-Unis. Quinze jours après avoir été sanctionné par le gouvernement de Donald Trump, le ministre iranien des Affaires étrangères est attendu à Helsinki, où il sera reçu par le président Niinistö. La Finlande préside jusqu'en décembre le Conseil européen et estime que "l'importance de maintenir un dialogue avec l'Iran est renforcée par la situation actuelle", selon les mots du chef de la diplomatie finlandaise.

Le cargo iranien au centre du conflit

Le dignitaire iranien n'est pas fâché de la tournure des derniers événements qui ont vu l'Europe résister aux pressions américaines. D'abord lorsque la France et ­l'Allemagne ont refusé de se joindre au projet américain de constituer une force navale pour protéger la flotte marchande dans le Golfe. Puis, quand la Cour suprême de Gibraltar a finalement décidé, jeudi, de laisser repartir le cargo Grace 1, chargé de 2 millions de barils de pétrole iranien, après plus d'un mois d'attente.

 

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La garantie écrite des autorités de Téhéran que le bateau ne rejoindrait pas la Syrie, alliée de l'Iran et soumise à un embargo de l'UE, en était la condition. Dès le lendemain, le navire a changé de pavillon – de panaméen à iranien – et de nom. Mais Washington a immédiatement répliqué en émettant un mandat pour saisir le pétrolier. Le ministère américain de la Justice l'...


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