« Une vision dépassée » : près de Perpignan, le golf, la maire et les protestataires

Jacqueline Irles devant sa mairie de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales). L'élue LR défend le projet de golf depuis vingt ans.  - Credit:Henri Frasque
Jacqueline Irles devant sa mairie de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales). L'élue LR défend le projet de golf depuis vingt ans. - Credit:Henri Frasque

« Aberrant » ; « un non-sens » ; « anachronique ». Dans un département, les Pyrénées-Orientales, où il a autant plu en deux ans que dans une région semi-désertique, la maire LR de Villeneuve-de-la-Raho, une commune de 4 500 habitants près de Perpignan, vient de réussir un petit exploit : faire défiler, ce samedi 16 mars au matin, côte à côte, des écologistes et des agriculteurs.

Tous dans la rue, à l'appel du parti Les Écologistes, et d'un mouvement autonomiste, Unitat Catalana, pour une manifestation annoncée « festive et familiale » contre un mégaprojet de golf de vingt-sept trous. Les travaux de terrassement viennent de commencer au nord de la commune, sur un terrain de 150 hectares qui accueillera, si le projet est mené à son terme, 2 parcours de golf, 529 logements, un hôtel et des commerces.

Pénurie d'eau

Les opposants ont ratissé large : depuis La France insoumise jusqu'aux partisans locaux d'Édouard Philippe. Le LR et le RN n'en seront pas. Le projet fédère, mais contre lui : 92 universitaires de Perpignan ont signé une tribune dans le quotidien local L'Indépendant pour dénoncer un projet « emblématique d'une vision dépassée ».

La présidente socialiste du département, Hermeline Malherbe, vient d'écrire au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, pour lui demander de désavouer le préfet du département, qui a renouvelé en catimini, en décembre, la déclaration d'utilité publique du golf.

Alors même que les préfets de deux départements voisin [...] Lire la suite