GM&S : Lech Kowalski, le cinéaste indépendant placé en garde à vue pour avoir dit «non»

Lech Kowalski à la sortie de sa garde à vue, le 21 septembre.

Connu pour avoir filmé les Sex Pistols et Iggy Pop, Lech Kowalski a été arrêté en Creuse, mercredi, pour «rébellion» alors qu'il couvrait une manifestation des ouvriers de GM&S. Il donne sa version des faits à «Libération».

Né à Londres en 1951 de parents polonais, Lech Kowalski, domicilié France depuis 1999, a débuté sa carrière en filmant le New York underground. Il est aussi l’auteur de nombreux documentaires sur la scène punk rock, les sites industriels et les villes sinistrées, notamment aux Etats-Unis. Depuis avril, le réalisateur suit les ouvriers creusois de GM&S dans le cadre d’un documentaire coproduit par Arte et portant sur l’actualité sociale française. Alors qu’il couvrait une manifestation d’ouvriers à Guéret, dans la Creuse, il a été interpellé mercredi et placé en garde à vue. Pour Libération, il revient sur son arrestation et sur son projet de film.

Comment êtes-vous arrivé à couvrir le feuilleton social GM&S ?

Il y a 7 ans, j’ai filmé un groupe d’ouvriers qui menaçait de faire sauter son usine à Crépy-en-Valois, dans l’Oise. Mon idée cette année était d’y retourner pour voir ce qu’il s’est passé depuis. C’est là que deux ouvriers m’ont proposé d’aller visiter GM&S à La Souterraine : même chose, les ouvriers menaçaient alors de faire sauter leur usine. Je me suis dit que j’allais faire un film avec ces deux histoires. On s’est installés à La Souterraine et depuis avril on filme, parfois à partir de 6 h et toute la journée. L’objectif est d’être au plus près des ouvriers, de montrer pourquoi ils se battent. L’histoire du film, au-delà des travailleurs qui perdent leur job à La Souterraine, c’est la mondialisation et l’éradication de la classe moyenne.

Comment ça ?

Mon sujet, c’est comment la classe moyenne, à laquelle j’intègre ces ouvriers qui gagnent entre 2 000 et 2 500 euros en fin de carrière, est détruite aux Etats-Unis et en Europe. Ce sont les multinationales qui sont responsables de cette destruction. Pour moi, la fin de (...)

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