GM: Bénéfice hors exceptionnels supérieur au consensus au quatrième trimestre

par Nick Carey et Paul Lienert

DETROIT (Reuters) - General Motors a publié mardi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, la réduction des coûts et les prix plus élevés de ses véhicules ayant compensé le repli des ventes en volume sur le marché américain.

Le premier constructeur automobile américain a également dit s'attendre à une solide année 2018, en Amérique du Nord comme dans le reste du monde.

S'adressant à la presse, le directeur financier Chuck Stevens a déclaré qu'en dépit de la récente volatilité enregistrée sur les marchés boursiers due aux craintes de surchauffe de l'économie américaine, le groupe n'était pas " inquiet plus que ça à propos de l'inflation".

"Nos prévisions se fondent sur une croissance constante de l'économie américaine", a-t-il dit, ajoutant que GM tablait sur une hausse des taux d'intérêt de 75 points de base en 2018.

Chuck Stevens a indiqué qu'une hausse de 25 points de base des taux d'intérêt signifiait une progression de seulement trois dollars du remboursement moyen d'un prêt automobile.

"Tant que les hausses (des taux d'intérêt) sont modérées, elles sont facilement absorbables".

Grâce à sa politique de réduction des coûts et à la hausse du prix de vente moyen des SUV et autres pick-ups en Amérique du Nord, des segments à forte marge, la marge imposable a progressé à 8,2% au quatrième trimestre contre 6,5% un an plus tôt.

GM a souligné que ses résultats s'étaient améliorés sur tous ses segments et que ses activités en Amérique du Sud avaient renoué avec les bénéfices au second semestre 2017.

La solide performance de GM contraste avec celle son concurrent Ford, dont la marge d'exploitation du quatrième trimestre est tombée à 3,7% contre 5,7% un an auparavant.

GM a fait mieux que prévu alors qu'il a vendu 135.000 véhicules de moins aux concessionnaires nord-américains sur la période octobre-décembre et près de 450.000 de moins sur l'ensemble de l'année 2017.

Globalement, les ventes des constructeurs sur le marché américain ont baissé de 2% environ à 17,23 millions d'unités en 2017, après un record de 17,55 millions en 2016, et on pense qu'elles fléchiront encore de 2% cette année.

GM, qui s'est employé en 2017 à réduire ses stocks d'invendus, s'est également retiré de certains marchés, dont l'Inde et divers pays africains. Il a également vendu sa filiale européenne Opel/Vauxhall à PSA.

La perte du constructeur automobile s'est établie au quatrième trimestre à 4,9 milliards de dollars, soit 3,46 dollars par action, contre un bénéfice de 2,1 milliards de dollars, soit 1,36 dollar par action, un an auparavant.

Hors exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 1,65 dollar, supérieur à la prévision des analystes, qui tablaient sur 1,38 dollar par action.

GM a annoncé qu'il inscrirait une charge de 7,3 milliards de dollars (six milliards d'euros) liée à la réforme fiscale aux Etats-Unis, qui aboutit à déprécier des crédits d'impôt différés, au titre de son quatrième trimestre.

Le chiffre d'affaires a baissé à 37,7 milliards de dollars, contre 39,9 milliards au quatrième trimestre 2016. Il est toutefois supérieur au consensus des analystes, qui tablaient sur un CA de 36,6 milliards.

Le titre GM gagnait 1% à 40,01 dollars dans les échanges d'avant-Bourse.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)