Glucksmann et Hayer en face-à-face ? La candidate macroniste explique pourquoi elle refuse le débat

« Qu’il aille débattre avec Manon Aubry » : Hayer (ici le 15 mai à Puteaux) ne veut pas d’un duel avec Glucksmann
ALAIN JOCARD / AFP « Qu’il aille débattre avec Manon Aubry » : Hayer (ici le 15 mai à Puteaux) ne veut pas d’un duel avec Glucksmann

POLITIQUE - Tu veux ou tu débats ? La candidate du camp présidentiel aux européennes Valérie Hayer a expliqué ce dimanche 19 mai pourquoi elle ne souhaite pas débattre en face-à-face avec Raphaël Glucksmann, renvoyant le chef de file des socialistes à ce qu’elle qualifie de « course interne » pour 2027 avec les insoumis et les écologistes.

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Sur France 3, l’eurodéputée a martelé à plusieurs reprises qu’elle ne voulait pas « participer à la primaire de la gauche. » « Raphaël Glucksmann et toute la gauche est, on le voit, dans une course pour 2027. Leur objectif est de savoir qui sera le premier à ces élections pour savoir quel parti sera le candidat à la présidentielle », a-t-elle lancé, en précisant toutefois avoir échangé avec le candidat du PS et de Place Publique lors des débats avec les têtes de liste.

Un refus assumé par Valérie Hayer, donc, qui demande à son adversaire de « clarifier sa ligne vis-à-vis de la gauche ». Et d’ajouter, à l’adresse de la tête de liste des roses : « qu’il aille débattre avec Manon Aubry. »

Débat sur les débats

Pour l’heure, la candidate du camp présidentiel s’est prêtée à l’exercice du débat en face-à-face uniquement avec des représentants de l’extrême droite. Elle a ainsi croisé le fer avec la tête de liste de Reconquête Marion Maréchal, début avril sur Cnews, avant de débattre avec Jordan Bardella un mois plus tard, début mai, sur BFMTV.

Un duel entre l’extrême droite et le camp présidentiel, qui agace le principal évincé. Troisième homme de la course si l’on en croit les sondages, et à un cheveu de rattraper Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann réclame d’être intégré au débat qui opposera Gabriel Attal et le président du Rassemblement national jeudi 23 mai sur France 2.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a même envoyé un courrier au régulateur de l’audiovisuel Arcom, samedi, pour lui demander d’agir contre ce qu’il voit comme un « problème démocratique fondamental » à moins de trois semaines du scrutin.

« Un débat organisé pour les élections européennes ne peut se résumer dans notre pays à une confrontation entre la droite et l’extrême droite, excluant de fait toute représentation des formations de gauche », souligne-t-il dans cette missive au président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre.

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