Des gilets jaunes grenoblois : «On est en train de perdre le sens du mouvement»

Sur un rond-point isérois, mardi.

En Isère, les théories complotistes sur l'attentat de Strasbourg ont divisé dans les groupes Facebook et sur les ronds-points.

Le drame de Strasbourg a enflammé la page Facebook des gilets jaunes d’Isère. Dans la nuit de mardi à mercredi, une série de posts conspirationnistes ont été approuvés et relayés par des dizaines d’internautes avant que tous les messages ne soient rapidement effacés par les gérants de la page. «Les politiciens qui montent des attentats pour décréter l’état d’urgence et terroriser les Français on vous voit», pouvait-on lire sur un post. «Ah ça y est le gouvernement a trouvé un p’tit fiché S pour centrer la France sur un autre problème que les gilets jaunes», écrivait un autre manifestant. En face, nombre de gilets jaunes ont lancé des appels à la raison. «On est en train de perdre le sens du mouvement. Recentrons-nous sur nos revendications au lieu de monter des plans complotistes qui vont nous discréditer», écrit Isabelle. Certains tentent de calmer le jeu sans pour autant condamner les complotistes convaincus : «Les GJ, complot ou pas, le drame est réel nous devons être solidaires de cette tristesse. Nous ne devons pas nous engueuler entre nous. Que chacun garde son avis pour lui.»

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Au fil de la journée, un seul post faisant référence à Strasbourg est resté sur la page, remportant une massive adhésion : l’appel à «une minute de silence en hommage aux victimes» samedi. L’attentat dans lequel au moins trois personnes ont perdu la vie ne remet cependant pas en cause la mobilisation à venir, cet «Acte V» annoncé pour samedi. Sur le rond-point emblématique de Voreppe, à l’entrée nord de l’agglomération grenobloise, la vingtaine de gilets jaune présents convergent. «Cela n’aura pas d’effet sur la mobilisation de samedi. Le gouvernement a beau vouloir faire peur aux gens, ceux qui sont mobilisés le sont encore plus aujourd’hui, surtout les jeunes…», relève (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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