Gifle à un collégien : 270 000 signataires en soutien du chauffeur de bus

Un bus de la RATP le 17 janvier 2010, à Paris. Photo Loïc Venance. AFP

Le conducteur employé par la RATP reçoit un soutien massif après avoir giflé un collégien la semaine dernière à Arcueil

Il y a des gifles qui provoquent l’indignation et la colère. Depuis une semaine, celle donnée par un chauffeur de bus de la RATP à un collégien suscite une vague d’indulgence et de compréhension.

Le 13 septembre à la sortie du collège Dulcie-September à Arcueil (Val-de-Marne), un adolescent de 12 ans traverse la rue au moment où un bus de la ligne 323 de la RATP arrive, obligeant le chauffeur à freiner brusquement. Ce dernier demande au collégien de faire attention. «Ferme ta gueule et conduis ton bus», aurait alors lancé le jeune, faisant perdre son sang-froid au conducteur qui est descendu du bus pour le gifler. Le geste filmé par d’autres collégiens et diffusé sur Snapchat a rapidement tourné sur les réseaux sociaux et a été vu plus d’un million de fois sur Internet.

Selon le Parisien, la mère du collégien a déposé plainte contre X pour violence n’ayant entraîné aucune incapacité de travail. L’adolescent aurait expliqué aux policiers avoir traversé la rue en courant pour attraper son bus, s’être fait klaxonner et avoir entendu un «ta gueule» adressé par le chauffeur de bus.

Ras-le-bol

Le chauffeur doit passer prochainement devant un conseil de discipline, selon la RATP, qui condamne ce geste «contraire aux principes et aux valeurs d’une entreprise de service public». Elle n’a toutefois pas souhaité préciser la sanction qu’il encourt. Ce dernier n’est toujours pas retourné travailler, vraisemblablement dépassé par la médiatisation de son geste.

Différentes personnalités politiques de droite se sont logiquement emparées du débat. «Je comprends le ras-le-bol d’un certain nombre de nos concitoyens», a exprimé Brice Hortefeux (LR) sur LCI. «J’espère l’indulgence du conseil de discipline pour le chauffeur de bus d’Arcueil», a tweeté la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. «Il aurait dû lui en mettre deux», a lancé, provocateur, le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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