Ghost in the shell, Telle mère telle fille et Gangsterdam : ce qu'il faut voir (ou pas) au cinéma le 29 mars 2017

Ghost in the shell

Scarlett Johansson, mi-femme-mi robot dans Ghost in the shell. Copyright : Paramount PIctures
Scarlett Johansson, mi-femme-mi robot dans Ghost in the shell. Copyright : Paramount PIctures

> De quoi ça parle ? D’une société où les hommes et les machines ne font plus qu’un, les êtres humains étant capables de se pimper grâce à la technologie (des yeux radar, un foie en béton armé, etc). Dans ce monde, Major est une exception: une humaine dont le cerveau a été implanté dans un corps 100% cybernétique. Elle est la première de son espèce, ou du moins le croit-elle jusqu’à ce que Kuze, un hacker vengeur, décide de tuer tous les membres de la société Hanka autrefois chargée de la “création” du Major.

> Le gros plus : La direction artistique. L’univers futuriste et nippon du long-métrage, avec hologrammes, gratte-ciels et robots en tous genres, en met plein les yeux. Une franche réussite.

> Le petit hic : Le scénario plus simpliste (mais aussi peut-être plus limpide) que le manga de Masamune Shirow.

> Elle est comment Scarlett ? Pas assez asiatique si l’on en croit la polémique mais néanmoins convaincante en soldate d’élite rebelle. Après la Veuve noire dans Avengers et Lucy, l’actrice prouve qu’elle est décidément taillée pour ces rôles musclés.

> La séquence : L’ouverture axée sur la création du Major. Immersion immédiate garantie.

> A ne pas voir si vous êtes archi-fan du manga. Cette adaptation, plus proche de l’anime d’Oshii, prend beaucoup de libertés et fait pas mal de raccourcis qui pourraient déplaire aux puristes des livres. Les autres se réjouiront du spectacle.

De Rupert Sanders. USA, 1h46.

Gangsterdam

Gangsterdam, un festival de mauvais goût. Copyright : Marie Genin – Les Productions du Trésor – Studiocanal – France 2 Cinéma – Lunanime BV
Gangsterdam, un festival de mauvais goût. Copyright : Marie Genin – Les Productions du Trésor – Studiocanal – France 2 Cinéma – Lunanime BV

> De quoi ça parle ? D’un étudiant en droit timide qui, pour les beaux yeux d’une nana badass, va s’improviser trafiquant de drogues lors d’une virée à Amsterdam avec la demoiselle et son meilleur pote.

> L’ ÉNORME hic : Le mauvais goût du film. Légitimer la culture du viol, le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie, est impardonnable. Surtout lorsque l’on s’adresse à un public d’ados, que le point de vue n’est pas clair, et que l’on fait cautionner le tout par Kev Adams, star de ce même public.

> Le micro – plus : Kev Adams passerait presque pour un grand prix du conservatoire d’art dramatique face à tous ses partenaires.

> La réplique : “On peut la violer ? Mais un viol gentil ! ” … Merci Romain Levy de nous expliquer ce qu’est un viol gentil. Radiostars était bien plus fin.

> A ne pas montrer à vos ados si vous souhaitez ne pas leur inculquer de valeurs sexistes, racistes, homophobes…

De Romain Levy. France, 1h40.

Telle mère, telle fille

Telle mère telle fille : mauvaise pioche pour Binoche. Copyright : Gaumont
Telle mère telle fille : mauvaise pioche pour Binoche. Copyright : Gaumont

> De quoi ça parle ? D’une trentenaire sage et responsable qui tombe enceinte au même moment que sa mère, une quinqua hystérique et coincée dans l’adolescence.

> Le gros hic : La lourdeur. L’idée de départ était plutôt amusante mais le manque de finesse des vannes et des gags, et le côté vraiment “too much” de Juliette Binoche donnent rapidement de l’urticaire.

> Le petit plus : On réalise que même les plus grandes ont des failles. Juliette Binoche n’est pas aussi convaincante dans ce numéro d’ado attardée, fan de poisson pané et de Hello Kitty, qu’en drama queen.

> La séquence “casserole” : Lambert Wilson qui se trémousse cul nu dans son salon. Pas drôle.

> A éviter si vous avez aimé le subversif Connasse, signé de la même réalisatrice et avec Camille Cottin. Trop lisse, trop facile, cette nouvelle collaboration déçoit.

De Noémie Saglio. France, 1h24.

Et aussi :

> Orpheline. Adèle Exarchopoulos, Adèle Haenel et Gemma Arterton forment le trio glam de ce portrait de femmes intimiste et pointu.

> Baby Boss. Un sympathique film d’animation pour les enfants sur un bébé au tempérament d’adultes.

A LIRE AUSSI :

> De Scarlett Johansson à Rooney Mara, ces stars accusées de whitewashing