Gers : la justice relaxe des « décrocheurs » de portraits d'Emmanuel Macron

Des portraits officiels d'Emmanuel Macron brandis par des militants en août 2019, lors du contre sommet anti-G7 à Bayonne.
Des portraits officiels d'Emmanuel Macron brandis par des militants en août 2019, lors du contre sommet anti-G7 à Bayonne.

Ce sera finalement la relaxe. Le tribunal correctionnel d'Auch a décidé de relaxer, mardi 27 octobre, cinq militants écologistes qui avaient décroché le portrait officiel d'Emmanuel Macron en 2019 dans plusieurs mairies. La justice estime que l'action a été menée au nom de la liberté d'expression. Le recours à ce motif pour appuyer la relaxe constitue une « première » depuis le début d'une série de procès similaires de décrochage du portrait présidentiel dans tout le pays, s'est félicité auprès de l'Agence France-Presse l'un des avocats de la défense, Me Pierre Roujou de Boubée.

Les cinq membres d'ANV-COP21 Auch et Alternatiba étaient poursuivis pour vol en réunion et encouraient cinq ans de prison et plusieurs milliers d'euros d'amende pour leur action non violente dans les mairies de Barran, Saint-Jean-le-Comtal et Castelnau-Barbarens dans le Gers.

Alerter sur l'inaction climatique

Ils cherchaient à alerter, selon eux, sur « l'inaction climatique et sociale » du président de la République, en affichant les portraits décrochés dans les mairies lors du sommet du G7 à Biarritz. Lors de l'audience du 13 octobre, la défense a fait citer à comparaître le climatologue du Giec Christophe Cassou et l'économiste Geneviève Azam, longuement interrogés sur la réalité de l'urgence climatique, ainsi que sur les mesures politiques prises.

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