Georges Méliès, l’homme qui réalisa les premiers trucages de cinéma

Élève au lycée Louis-le-Grand, le jeune Méliès se distingue davantage par ses frasques que par ses résultats. Pour rompre l’ennui, il dessine pendant les cours, dissimulant son carnet dans les pages de son livre de mathématiques. Un jour, trop absorbé par son œuvre, il n’entend pas l’enseignant s’approcher. Dommage pour Georges, il était justement en train de croquer son professeur ! L’homme observe longuement le croquis tandis que l’adolescent se tasse sur sa chaise : "Monsieur Méliès, la classe de mathématique n’est pas créé dans le seul but d’exercer vos talents. Mais vous en avez beaucoup et il faut être indulgent pour les artistes". Il lui épargne quatre heures de retenues en échange du dessin.

Jeune adulte, il a troqué ses pitreries contre la chasse aux jupons. Fatigué de ses frasques, son père décide de l’envoyer à Londres, "parfaire son anglais". Georges déniche un emploi chez madame Jones dans une boutique de corsets et de sous-vêtements féminins. Il fait un malheur auprès des jeunes anglaises qui veulent toutes être servies par "The Young Frenchman". Un soir, un collègue l’emmène à un spectacle de prestidigitation et c’est la révélation. Il supplie le magicien de lui apprendre ses tours et, entre deux corsets, s’entraîne quotidiennement. Il se produira même une fois sur scène. Son maître reconnaît en lui un élève doué : "Je vous ai appris la magie pour vous distraire, mais lorsque je vous regarde faire, c’est moi qui me distrais".

De retour en France, il parfait ses tours (...)

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