Geoffroy Didier : « Il n’y a pas de victimes en politique, que des conquérants »

En onzième position sur la liste LR pour les européennes, que seul un miracle rendrait éligible, Geoffroy Didier entend se réinvestir dans la politique active.  - Credit:
En onzième position sur la liste LR pour les européennes, que seul un miracle rendrait éligible, Geoffroy Didier entend se réinvestir dans la politique active. - Credit:

Le dimanche 28 avril au soir, le nom d'Éric Ciotti clignote sur son smartphone. Le chef des Républicains, qui a toutes les peines du monde à boucler la liste Bellamy tant il lui faut caser de vieilles gloires et des obligés, lui répète qu'il sera bien en cinquième position, comme il le lui a promis depuis des semaines, « au maximum » septième. On connaît la suite : après sept ans au Parlement européen, où son bilan est unanimement salué, Geoffroy Didier hérite de la onzième place, que seul un miracle rendrait éligible.

Une leçon de vie qui en dit long à ses yeux sur la valeur de la parole d'un homme. Il n'était jamais revenu sur cet épisode depuis. Amer ? Jamais il n'a manqué à son parti. En colère ? Pas davantage, même si on n'aimerait pas être le cœur de rumsteck que ce « carnassier » assumé déchiquette devant nous à belles dents. Non, c'est une question de code d'honneur. Une promesse a été rompue, brisant avec elle la confiance.

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« Oui, j'ai été surpris parce que ce n'était pas conforme aux engagements pris. Le président des Républicains m'avait formellement proposé la cinquième place et je n'avais strictement aucune raison de douter de sa parole car je l'avais soutenu activement dans sa campagne pour le parti, que je suis très engagé en tant que responsable des états généraux des Républicains et que nous étions considérés comme proches », expose-t-il, l'esprit très froid. On not [...] Lire la suite