A Genève, les pourparlers sur l'Ukraine mal engagés

A l'ouverture des pourparlers à Genève ce jeudi.

La discussion entre Occidentaux et Russes risque fort de virer à l'impasse tant leurs exigences respectives paraissent inconciliables.

Les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’Ukraine se rencontrent aujourd’hui à Genève pour la première réunion de ce genre depuis l’éclatement de la crise ukrainienne. Mais aucun des participants n’a le même agenda en tête et le sommet a peu de chances de déboucher sur des résultats. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et la numéro un de la diplomatie de l’Europe des 28, Catherine Ashton, veulent que la Russie montre des signes de «désescalade», ce qui est exactement le contraire de ce qu’il se passe actuellement dans l’est de l’Ukraine, où son implication est aussi manifeste qu’elle le fut dans la péninsule de Crimée, annexée par la Russie le mois dernier.

Si Moscou ne s’engage pas dans la voie d’une réduction des tensions, Américains et Européens ont déjà prévu de frapper la Russie de sanctions supplémentaires dès la semaine prochaine. «Chaque fois que la Russie prendra des mesures destinées à déstabiliser l’Ukraine et à violer sa souveraineté, il y aura des conséquences», a réaffirmé hier soir Barack Obama sur CBS News. «En ce qui concerne les sanctions, le président [des Etats-Unis] a été très clair: si la Russie ne profite pas de cette opportunité (à Genève) pour une désescalade, le coût va augmenter», a expliqué aux journalistes un responsable américain voyageant avec John Kerry.

Cette exigence de «désescalade» n’a aucune chance d’être entendue à Moscou qui nie tout ce dont on l’accuse. Les preuves de son ingérence sont tout simplement «des foutaises» selon Poutine qui, passé maître en inversion des thèses, a montré du doigt le coupable: le gouvernement ukrainien qui envoie des troupes prêtes à «tirer sur son peuple». Le fait que Vladimir Poutine ait maintenu son show télévisé annuel de questions-réponses avec le public russe le jour de cette rencontre montre le peu d’importance qu’il lui accorde.

Dialogue (...)

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