Une femme sur trois porte un gène issu de Néandertal permettant d'accoucher d'un bébé en bonne santé

Les bienfaits du mélange. (illustration Getty Images/iStockphoto)
Les bienfaits du mélange. (illustration Getty Images/iStockphoto)

L’homme et la femme modernes sont façonnés par une histoire millénaire. En témoigne cette découverte récente, qui montre qu’une femme sur trois porte un gène issu d’un lointain cousin, l’homme de Néandertal. Un gène particulièrement favorable aux grossesses.

Il s’éteint il y 30 à 40 000 ans, après avoir été contemporain, le temps de quelques centaines de milliers d’années, de l’Homo Sapiens, autrement dit l’homme moderne. En tant que cousin disparu, l’Homo Neanderthalensis est un objet de recherche infini. Et une dernière recherche vient de révéler un nouvel apport du Néandertalien à l’humain, et plus précisément à la femme moderne.

Le cadeau de l’homme de Néandertal

Selon cette étude menée par les chercheurs du prestigieux Max Planck Institute à partir de plus de 450 000 cas, et publiée dans le Molecular Biology and Evolution d’Oxford, un tiers des femmes européennes porte en effet un gène issu de Néandertal. Il s’agit d’un récepteur de progestérone dont la présence augmente fortement les probabilités de connaitre des grossesses multiples et fécondes. Meilleure fertilité, moins de risque de fausse couche et, finalement, enfant en bonne santé : voilà un précieux cadeau transmis par l’homme de Néandertal.

Le récepteur de progestérone est un exemple de la façon dont des variantes génétiques positives introduites dans l’homme moderne, en se mélangeant avec l’homme de Néandertal, peuvent avoir des conséquences sur la vie contemporaine des gens”, explique Hugo Zeberg, chercheur du Karolinska Institute en Suède. D’autres études montrent ainsi l’existence de gènes issus de ce croisement et liés aux risques de cancer de la prostate, à la rétention de fer ou à la petite taille.

Métissage millénaire

De l’ADN dérivé de Néandertal se trouve chez tous les humains, à hauteur de 1 à 4% du génome total. L’homme moderne compte ainsi plus de 500 fragments génétiques issus du Néandertalien et autres espèces humaines disparues, issues du genre Homo. Les bienfaits du mélange.