Gaza, Van Ruymbeke ou Karim Khan : la promotion de l’École de la magistrature se cherche un nom

L'École nationale de la magistrature, à Bordeaux.  - Credit:LODI FRANCK/SIPA / SIPA
L'École nationale de la magistrature, à Bordeaux. - Credit:LODI FRANCK/SIPA / SIPA

La juriste Mireille Delmas-Marty, Charlotte Béquignon-Lagarde, première femme à avoir intégré la magistrature, le juge anticorruption Renaud Van Ruymbeke, récemment disparu, mais aussi… Gaza et le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qui vient de requérir des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, son ministre de la Défense Yoav Gallant et plusieurs dirigeants du Hamas : tels sont les noms sur lesquelles les étudiants de l'École nationale de la magistrature ont eu à se prononcer, ce mardi 11 juin à Bordeaux, pour baptiser leur nouvelle promotion.

Ces propositions ont été avancées par plusieurs étudiants et elles n'ont suscité aucune réaction, ni parmi les jeunes ni parmi les enseignants », confie au Point l'un de ces auditeurs de justice (nom donné aux élèves magistrats).

« Hallucinant ! » : un magistrat s'indigne

À l'issue d'un premier vote, les noms de Renaud Van Ruymbeke et du procureur Karim Khan se sont qualifiés. Le vote final doit intervenir mercredi et le résultat rendu public jeudi.

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Le fait que Gaza ou le nom du procureur de la CPI aient pu être proposés, dans un contexte aussi brûlant, suscite déjà de nombreuses réactions, au sein de l'école et du corps. « Hallucinant ! » s'indigne un magistrat, intervenant intermittent à l'ENM. « Une telle politisation, chez des étudiants qui ont prêté serment et sont engagés dans une prof [...] Lire la suite