Gaza et Trump, thèmes du dîner des correspondants à Washington

Le dîner des correspondants de Washington, l’association des journalistes couvrant la politique dans la capitale, rassemble chaque année environ 3 000 personnes dans le grand salon d’un hôtel de la ville. Donald Trump avait fait l’impasse pendant son mandat et l’événement avait été annulé les deux premières années de la présidence Biden en raison du Covid. Le 46e président américain a vécu samedi son deuxième dîner en tant que chef de l’État, rappelle MSBNC.

Il s’est servi de son discours “pour faire campagne contre Donald Trump, faisant de son rival la cible de la moitié de ses blagues”, observe le Washington Post. “Bien sûr que l’âge est un problème. Je suis un adulte opposé à un enfant de six ans”, a par exemple plaisanté Joe Biden. “L’âge est la seule chose que nous avons en commun. Moi, mon vice-président me soutient”, a-t-il ajouté, décrivant son adversaire comme “tellement désespéré qu’il a commencé à lire ces Bibles qu’il vend”.

“Honte à vous”

CNN signale que ces dernières le président américain “a mis en avant un instinct qui ne lui vient pas nécessairement naturellement, un sens de l’humour”. The Hill remarque toutefois qu’après “une multitude de blagues sur Trump, Biden a pris un ton plus sombre”. Il a fait allusion aux propos de son prédécesseur, qui s’est présenté à ses sympathisants comme “leur vengeance” ou disant qu’il se verrait bien dictateur. “Nous devons le prendre au sérieux. Il y a huit ans, on aurait pu s’en moquer en disant que c’était juste les mots de Trump. Mais plus maintenant. Pas après le 6 janvier”, a insisté M. Biden.

Un comédien l’a suivi sur scène, comme le veut la tradition : Colin Jost, de l’émission Saturday Night Live et mari de l’actrice Scarlett Johansson. “L’élection est serrée. Plus rien n’a de sens. Le candidat qui est un playboy de New York a annulé le droit à l’avortement et celui qui essaie de le réinstaurer est un catholique de 80 ans”.

Mais avant que journalistes, personnalités et politiques ne profitent d’un dîner glamour, il a fallu entrer dans l’hôtel en passant devant des manifestants portant, pour certains, le keffieh palestinien, raconte Politico. “Honte à vous”, ont-ils crié, leur reprochant de venir écouter Joe Biden, accusé de soutenir Israël, mais aussi leur couverture du conflit au Moyen-Orient, “cachant des horreurs”. Une lettre ouverte, rédigée par des journalistes de Gaza, leur a demandé la semaine dernière de boycotter l’événement, indique Politico.

[...] Lire la suite sur Courrier international