Gaza : la préfecture estime la manifestation parisienne «à hauts risques»

Dans le quartier parisien de Barbès, samedi.

Malgré l'interdiction, le rassemblement est maintenu place de la République, à 15 heures.

La préfecture de police estime que le rassemblement, prévu à 15 heures place de la République, à Paris, présente les mêmes risques de violences que celles ayant marqué une précédente manifestation interdite le 19 juillet dans le quartier populaire de Barbès. Le ministre de l’Intérieur lui-même en avait appelé vendredi aux organisateurs, leur enjoignant de «renoncer à la manifestation», qui présenterait «de sérieux risques de troubles à l’ordre public et des risques d’affrontements».

Il s’est vu opposer une fin de non recevoir, le NPA appelant «l’ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à s’élever contre cette interdiction et à converger place de la République (...) à 15 heures, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont légitimement révoltés par l’agression israélienne et souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens». Et d’avertir que «le gouvernement (...) sera comptable de tout éventuel incident».

Les organisateurs arguent en effet que c’est précisément l’interdiction qui risque de causer des violences et qu’il faut au contraire permettre une protestation «encadrée», soulignant qu’une manifestation autorisée avait rassemblé sans incidents mercredi à Paris au moins 14 500 personnes. Les pouvoirs publics rétorquent que le parcours proposé passe trop près de «lieux de culte», en clair de synagogues qui pourraient être la cible de casseurs antisémites, et que le service d’ordre n’est pas assez étoffé. Les organisateurs affirment que le parcours est négociable.

Haine de l’autre

Le président François Hollande avait martelé le 14 juillet qu'il n’était pas question de laisser «s’importer» en France le conflit israélo-palestinien, mais la ligne diplomatique de la France a été critiquée par certaines voix dans le pays comme pro-israélienne. Le Premier ministre Manuel Valls a en tout cas voulu adresser un message d’apaisement aux (...)

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