Gaza: le ministre israélien de la Défense annonce l'envoi de "troupes supplémentaires" à Rafah

Le ministre israélien de la Défense a annoncé dans un communiqué publié ce jeudi 16 mai que des troupes supplémentaires allaient participer aux combats au sol à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où les opérations militaires "vont s'intensifier".

"Des troupes supplémentaires vont entrer" à Rafah et "l'activité (militaire) va s'intensifier", a déclaré mercredi Yoav Gallant lors d'une visite sur le terrain dans la zone, selon ce communiqué.

L'armée israélienne dit mener depuis une dizaine de jours dans Rafah, quartier par quartier, des opérations "ciblées" au sol, accompagnées de bombardements, avec l'objectif annoncé d'y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien Hamas.

1,4 millions de Gazaouis

Mercredi, l'ONU a indiqué que depuis le lancement le 6 mai des premiers ordres israéliens d'évacuation, 600.000 personnes "épuisées, affamées et apeurées" avaient fui Rafah. Jusqu'alors, dans ce cul-de-sac adossé à la frontière égyptienne, s'entassaient quelque 1,4 millions de personnes - habitants et déplacés poussés là par les combats et bombardements qui ont réduit à l'état de ruines le reste de la bande de Gaza.

Les organisations humanitaires et la communauté internationale - dont l'allié historique américain - s'alarment d'une opération terrestre d'ampleur à Rafah qu'Israël martèle depuis des mois être déterminé à mener.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a ces derniers jours souligné qu'une offensive majeure à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, et rappelé que ce dernier était récemment réapparu dans des zones précédemment prises par Israël dans le nord et le centre de la bande de Gaza.

Tunnels du Hamas détruits

"Plusieurs tunnels (utilisés par le Hamas) ont été détruits dans la zone par nos troupes et d'autres tunnels seront détruits bientôt", a assuré Yoav Gallant. "Le Hamas n'est pas une organisation qui peut se réorganiser, il n'a pas de troupes en réserve, il n'a pas d'approvisionnement en stock et pas de capacité à soigner" ses blessés, a assuré le ministre israélien.

"Le résultat, c'est que nous l'épuisons", a ajouté le ministre.

La guerre a été déclenchée par l'attaque inédite du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

La vaste offensive lancée en riposte par Israël a ravagé la bande de Gaza, où 35.272 morts personnes ont été tuées, majoritairement des civils, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Article original publié sur BFMTV.com