Yahoo Actualités Pour Gaza, Macron organise une conférence humanitaire à Paris avec aide médicale et contribution financière
POLITIQUE - Répondre à l’urgence. Emmanuel Macron va présider jeudi 9 novembre à l’Élysée une conférence humanitaire destinée à organiser l’aide dont a besoin la population civile dans la bande de Gaza. « Il y a une urgence évidente », explique l’Élysée à la presse, en amont de ce rendez-vous et à l’heure où Israël poursuit ses opérations militaires dans l’enclave.
Sont donc conviés au palais présidentiel, des ONG, des associations, des représentants de l’ONU, mais également des ministres ou dirigeants de pays étrangers. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, les chefs du gouvernement de Chypre, d’Irlande, de Grèce ainsi que des ministres égyptiens seront présents.
Le but : « Chercher des résultats tangibles pour renforcer l’accès humanitaire à Gaza », notamment l’acheminement de produits de première nécessité (médicaments, denrées alimentaires) selon l’entourage du chef de l’État. Et ne pas se contenter de « déclaratoire » au moment où les Nations unies sonnent l’alerte sur la situation catastrophique dans l’enclave palestinienne.
La France va augmenter sa contribution financière
Le territoire est sous blocus israélien depuis l’attaque sanglante sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas, le mouvement islamiste qui le contrôle, contre Israël. Les appels à des « pauses », une « trêve » voire un « cessez-le-feu » se sont multipliés ces dernières semaines pour faciliter l’accès de l’aide et favoriser la libération de plus de 240 otages retenus par le Hamas. Mais Israël, dont l’armée mène des frappes incessantes, est resté inflexible à ce jour.
Dans ce contexte, les participants à la conférence internationale vont aborder plusieurs sujets jeudi à l’Élysée, de la présence des otages sur place au respect du droit humanitaire. Le premier d’entre-eux : l’aide financière, alors que l’ONU estime les besoins pour la population de Gaza et la Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu’à fin 2023.
L’entourage du chef de l’État français espère « répondre au moins au plus haut possible à cette demande, à ces besoins » en mobilisant « tous les partenaires, les bailleurs » au cours de ce rendez-vous. La France va d’ailleurs « prendre sa part » dit-on encore au Château avec une « augmentation très sensible de la contribution financière » à destination des civils à Gaza.
Autre enjeu : Il devrait être question, aussi, de l’appui médical à apporter sur place, un appui limité de fait par le blocus mis en place par le gouvernement israélien. « On évoquera comment rendre efficace sur le terrain ces dispositifs que la France et d’autres pays mobilisent ou sont prêts à déployer », indique-t-on. Après le Tonnerre, un navire qui n’accueille toujours pas de blessés au large de la bande de Gaza, Paris s’apprête à envoyer un autre navire avec des « capacités médicales. »
« Tout le monde a intérêt à ce que la situation humanitaire s’améliore »
Dans cette même logique, la France « travaille à accueillir des blessés ou des malades palestiniens »,assure l’entourage du président de la République. Une réflexion qui se mène aussi au niveau européen et qui sera à l’ordre du jour (chargé) de la conférence à l’Élysée.
Pour préparer ce rendez-vous international, l’Élysée indique qu’Emmanuel Macron a eu mardi des conversations téléphoniques avec le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont les pays jouent un rôle clé dans toute tentative d’améliorer l’accès de l’aide dans la bande de Gaza.
Si Israël ne sera pas représenté à ce sommet dans la capitale, le chef de l’État français s’est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l’issue de l’événement. « Tout le monde a intérêt à ce que la situation humanitaire s’améliore à Gaza, y compris Israël », a confié l’entourage du locataire de l’Élysée.
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