Gaza : Israël répète que la guerre "ne cessera pas" sans l'anéantissement du Hamas
Malgré la proposition de cessez-le-feu annoncée par Joe Biden, le cabinet de Benjamin Netanyahu a rappelé que l'armée israélienne ne cesserait pas la guerre à Gaza tant que le Hamas ne serait pas entièrement démilitarisé.
Israël a averti ce vendredi 31 mai que sa guerre à Gaza continuerait jusqu'à l'anéantissement du Hamas après que Washington eut annoncé qu'une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avait été présentée au mouvement islamiste palestinien, qui y a réagi "positivement" dans la soirée.
"Le gouvernement israélien est uni dans son désir de ramener nos otages aussi vite que possible (et) le Premier ministre a autorisé l'équipe de négociations à présenter un plan pour atteindre cet objectif, tout en insistant sur le fait que la guerre ne s'arrêtera pas tant que tous ses buts ne sont pas atteints", indique un communiqué du Bureau de Benjamin Netanyahu, citant "le retour" de tous les otages et "l'élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas".
Plusieurs phases
La feuille de route proposée par Israël permet de "maintenir ces principes", poursuit ce communiqué, publié en hébreu, peu de temps après le discours de Joe Biden qui détaillait le plan israélien devant mener à la fin de la guerre à Gaza, mais sans faire aucune référence à ce discours.
"Il est temps que cette guerre se termine", a déclaré le président américain, dans une allocution depuis la Maison Blanche, présentant une feuille de route, qui selon lui a été soumise au Hamas via la médiation du Qatar.
La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des "zones habitées de Gaza", pour une durée de six semaines.
L'arrêt des combats, toujours selon le démocrate de 81 ans, serait accompagné de la libération de certains otages, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir "permanent" si le mouvement palestinien "respecte ses engagements", a ajouté Joe Biden, en appelant le Hamas à "accepter" la proposition d'accord.
Joints par l'AFP, plusieurs responsables au sein du Hamas ont refusé de réagir immédiatement au discours de Joe Biden. Dans un communiqué publiée dans la soirée, le mouvement a jugé "positive" la proposition.
La phase suivante du plan comprendrait notamment la libération de tous les otages encore détenus à Gaza.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque inédite du Hamas en Israël qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes emmenées comme otages, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, d'après l'armée.
En riposte, les opérations militaires de l'armée israélienne dans la bande de Gaza ont tué 36.284 personnes, essentiellement des civils selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.