Gaza : Israël fera des « pauses » quotidiennes mais pas de cessez-le-feu, selon la Maison blanche

Selon « The Guardian », le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté un accord prévoyant un cessez-le-feu de cinq jours en échange de la libération de certains otages.

Le président américain Joe Biden a jugé ce jeudi 9 novembre qu’il n’y avait « aucune possibilité » de cessez-le-feu à Gaza.
- / AFP Le président américain Joe Biden a jugé ce jeudi 9 novembre qu’il n’y avait « aucune possibilité » de cessez-le-feu à Gaza.

INTERNATIONAL - « Aucune. Aucune possibilité ». Le président américain, Joe Biden, a été formel ce jeudi 9 novembre affirmant qu’un cessez-le-feu à Gaza était pour l’heure impossible. En revanche, la Maison Blanche indique que, dès aujourd’hui, Israël « va commencer à faire chaque jour des pauses de quatre heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, qui seront annoncées trois heures à l’avance ».

« Les Israéliens nous ont dit qu’il n’y aurait pas d’opérations militaires dans ces zones pendant la durée de la pause (et) que ce dispositif démarrait aujourd’hui », a précisé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Joe Biden faisait pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour des pauses humanitaires afin de permettre à la population civile palestinienne de fuir les combats depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

« Une pause plus longue que trois jours »

Le président démocrate a ainsi assuré avoir plaidé auprès de Benjamin Netanyahou lors d’un appel pour « une pause plus longue que trois jours ». Mais le Premier ministre israélien aurait refusé.

Depuis plusieurs jours, Benjamin Netanyahou camperait sur ses positions lors des négocations, notamment avec Washington, affirmant qu’aucun cessez-le-feu n’aura lieu tant que les plus de 240 otages du Hamas ne seron libérés, rapporte The Guardian.

Le quotidien britannique explique également qu’un accord initial prévoyait la libération des enfants, des femmes, des personnes âgées et des malades parmi les otages en échange d’un cessez-le-feu de cinq jours. Une proposition rejetée par le gouvernement israélien.

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait pour la première fois appelé à un « cessez-le-feu » dans ce conflit lors de la conférence humanitaire pour Gaza, à Paris. « Dans l’immédiat, c’est à la protection des civils qu’il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu », avait-il ajouté.

La semaine dernière, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait, lui, averti Israël qu’il risquait d’anéantir toute possibilité de paix s’il n’agissait pas rapidement pour améliorer les conditions humanitaires des civils palestiniens à Gaza. En représailles de l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre, les frappes d’Israël ont fait plus de 10 000 morts, essentiellement des civils, selon le mouvement islamiste palestinien.

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