Gaza: le Hamas prêt à négocier avec Mahmoud Abbas

A gauche, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, le 27 mars à Gaza City.

Sous la pression, l'organisation islamiste a annoncé vouloir dissoudre son «comité administratif» dans la bande de Gaza, allant même jusqu'à demander des élections législatives.

Le Hamas de Gaza rentre dans les rangs. Du moins, provisoirement. Son porte-parole a confirmé dans la nuit de samedi à dimanche qu’il acceptait de démanteler son «comité administratif» – sorte de gouvernement indépendant de celui de l’Autorité palestinienne (AP) à Ramallah (Cisjordanie) –, ainsi que les administrations indépendantes qu’il avait mises sur pied. Ce faisant, l’organisation islamiste accepte aussi de faire progresser le processus de réconciliation – interrompu à maintes reprises – entre Gaza City et Ramallah, ainsi que de participer aux élections législatives et présidentielles que l’AP promet d’organiser depuis quatre ans, sans succès jusqu’à présent.

A quelques jours de son départ pour les Etats-Unis, où il rencontrera notamment Donald Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, il s’agit sans conteste d’une victoire pour le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Mais d’une victoire à la Pyrrhus puisqu’il a, pour faire céder le Hamas, exercé ces dernières semaines d’énormes pressions financières sur la bande de Gaza. Un blocus bien plus brutal que celui imposé par Israël depuis le putsch du Hamas en 2007. En effet, depuis le printemps, l’AP refuse de payer les notes de l’électricité livrée à Gaza par la compagnie nationale israélienne. Mais elle ne finance plus non plus l’achat de fuel alimentant la centrale de l’enclave. Résultat ? La majorité des Gazaouis ont vu leur alimentation électrique se réduire jusqu’à atteindre deux ou trois heures par jour seulement. Ou quatre, pour les plus chanceux.

Poigne de fer

Dans le cadre de sa politique de la poigne de fer, Abbas a également ordonné l’arrêt du versement des salaires des fonctionnaires de l’AP basés à Gaza, puisque ces-derniers ont depuis longtemps été remplacés par des fidèles du Hamas, qui les payait (...)

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