Gaza: dans les hôpitaux, la tension monte face au manque de ravitaillement

À l'hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza, les blessés ne cessent d'affluer en voiture comme à pied. Depuis l'attaque lancée sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre dernier, Israël réplique avec des bombardements répétés.

Les patients, parfois très jeunes ou en urgence absolue, s'entassent avec leurs familles dans les couloirs du centre hospitalier.

"Nous étions assis et je préparais le petit-déjeuner pour les enfants lorsque quelque chose a explosé dans la maison. Dieu merci, j'ai survécu pour être avec eux. Je suis encore vivante pour les sauver, j'ai tout fait pour eux", témoigne une mère de famille, appuyée sur un lit médical où se trouve un enfant.

Depuis mercredi dernier, l'hôpital n'est toutefois plus approvisionné en électricité. Par ailleurs, le gouvernement israélien a pris la décision de couper les ravitaillements en carburant.

Même les générateurs ne vont plus suffire

Le personnel fait donc en sorte de conserver les appareils médicaux fonctionnels à l'aide de générateurs.

"Le ministère de la Santé (palestinien) a annoncé que les fournitures médicales sont sur le point de s'épuiser", alerte le docteur Muhammad, médecin urgentiste à Al-Shifa.

"Nous manquons de carburant pour les générateurs et les stations d'oxygènes sont sur le point de s'épuiser. Cette situation menace l'approvisionnement des services de santé pour nos patients", poursuit-il.

Outre le matériel médical, le complexe a perdu l'un de ses chirurgiens décédé dans un bombardement, comme l'ont annoncé ce samedi les autorités palestiniennes.

Alors qu'une offensive israélienne est toujours plus redoutée, la tension sur les hôpitaux de Gaza continue de s'accentuer.

Article original publié sur BFMTV.com

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