Gaza : des frappes israéliennes sur un camp de réfugiés font plus de 80 morts, selon le Hamas

Cette frappe s'est produite "à l'aube, sur l'école al-Fakhoura", a indiqué à l'AFP un responsable du ministère. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps, certains couverts de sang, d'autres de poussière, dans les étages du bâtiment, où des matelas avaient été installés sous des tables d'écoliers.

La présidente de la Commission européenne opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé samedi être opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens après avoir rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

"J'ai discuté de la crise humanitaire en cours à Gaza avec le président Sissi, j'ai remercié l'Egypte pour son rôle dans la fourniture et la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens vulnérables", a affirmé Mme von der Leyen sur X (ex-Twitter).

"Nous sommes d'accord sur le principe de non déplacement forcé des Palestiniens et sur un horizon politique fondé sur une solution à deux Etats", israélien et palestinien, a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne s'est ensuite rendue dans le Sinaï, a annoncé dans un communiqué le gouverneur de cette région frontalière d'Israël et de Gaza.

"La présidente de la Commission est arrivée à l'aéroport d'Al-Arich, elle se rendra au point de passage de Rafah, inspectera l'aide humanitaire et rendra visite aux Palestiniens blessés dans les hôpitaux" de cette région de l'Est de l'Egypte, selon la même source.

Pas de pause "significative" avant la libération des otages (responsable américain)

Une pause dans les combats entre Israël et le Hamas et une augmentation "significative" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza auront lieu lorsque les otages seront libérés, a affirmé samedi un haut responsable américain à Bahreïn.

La situation dans le territoire palestinien, pilonné et assiégé par Israël depuis 43 jours après une attaque du mouvement islamiste palestinien sur son sol, est "horrible" et "intolérable", a reconnu le premier conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk.

Mais "l'afflux d'aide humanitaire, l'afflux de carburant (et) une pause dans les combats auront lieu lorsque les otages seront libérés", a-t-il ajouté lors du forum annuel sur la sécurité organisé par l'International Institute for Strategic Studies (IISS).

Selon lui, Joe Biden s'est entretenu à ce sujet vendredi avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est un médiateur clé dans les négociations visant à libérer un certain nombre des 240 otages enlevés et emmenés à Gaza le 7 octobre.

L'attaque menée ce jour-là par le mouvement islamiste palestinien a fait 1.200 morts en Israël, essentiellement des civils, selon les autorités israéliennes.

Côté palestinien, la guerre a fait 12.000 morts, selon le gouvernement du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Un premier groupe d'enfants blessés à Gaza évacués aux Emirats

Un garçon palestinien est brancardé dans un avion à destination d'Abou Dhabi. Il est un des premiers blessés dans la guerre entre Israël et le Hamas à être évacué de la bande de Gaza vers les Emirats arabes unis pour y recevoir un traitement médical d'urgence, dans le cadre d'une mission humanitaire organisée par le pays.

Il est arrivé en pleine nuit à l'aéroport égyptien d'Al-Arich, près du poste-frontière de Rafah, l'unique ouverture sur la bande de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël.

Avec huit autres enfants blessés, le garçon attend à l'arrière de l'une des six ambulances jaunes stationnées près de la piste d'atterrissage, gyrophares bleus allumés. Certains sont accompagnés de leur famille.

Un d'entre eux a la colonne vertébrale fracturée, un autre une jambe cassée. Certains souffrent de brûlures et un autre a besoin d'un traitement d'urgence pour un cancer.