Gaza : " Nous devons aider les vivants" martèle le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé

Face aux bombes, la population de Gaza n' a aucun répit.

Dans le camp de réfugiés de Boureij, au sud de Jabaliya, un bombardement israélien a détruit jeudi une vingtaine de maisons, faisant au moins 15 morts, selon la Défense civile de Gaza.

Des experts de l'ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, ont estimé jeudi que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", dans un communiqué commun diffusé à Genève.

"Il est temps d'agir maintenant. Les alliés d'Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour l'empêcher de prendre cette voie désastreuse", ont-ils déclaré.

Ils ont exprimé une "horreur croissante" face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya. Il y voient "une violation flagrante du droit international".

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a estimé mercredi que les bombardements par Israël du camp de réfugiés palestiniens de Jabaliya dans la bande de Gaza "pourraient être des crimes de guerre".

Il est trop tard pour aider les morts maintenant. Mais nous pouvons aider les vivants.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS dit manquer de mots pour décrire "l'horreur qui se déroule à Gaza ", il appelle à maintenir la réponse humanitaire :

"Il est trop tard pour aider les morts maintenant. Mais nous pouvons aider les vivants. Nous pouvons aider ceux qui vivent à chaque instant dans la peur. Nous pouvons aider les civils blessés. Nous pouvons aider les près de 200 femmes qui devraient accoucher chaque jour."

Selon le Hamas, au moins 27 personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne près d'une école de l'ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya. Un camp bombardé mardi et mercredi par Israël, des frappes qui ont fait près de 200 morts selon le mouvement palestinien.

Selon le ministère de la Santé de Gaza. plus de 9000 Palestiniens sont morts depuis le début de la guerre, dont plus de 3700 enfants.