Gaza : « On nous déplace, on nous bombarde, on nous affame », s'indigne un habitant de Rafah

Les bombardements israéliens se poursuivent à Gaza, où les civils sont usés par sept mois de guerre. Plus de 34 800 personnes ont été tuées, majoritairement des femmes et des enfants, selon le Hamas. Les frappes se concentrent dans la région de Rafah, dans le sud du territoire palestinien. C’est là que se trouvent près d'1,5 million de déplacés. Après avoir fui les combats dans le nord et s'être réfugiés dans le sud, certains d'entre eux doivent désormais fuir de nouveau.

Témoignage à Rafah, recueilli depuis Jérusalem par notre correspondant, Sami Boukhelifa

Au début de la guerre, parvenaient ces images de civils qui quittent le nord de la bande de Gaza ciblée par les frappes. Ils partent par dizaines de milliers, en voiture, en camion, dans des charrettes tirées par des chevaux, chargées de valises et de matelas. Ces mêmes images reviennent désormais dans l'autre direction : le sud de la bande de Gaza, autrefois refuge, devient champ de bataille.

Mohamed vit à Rafah. « Il y a plein de monde sur la route, confie-t-il, ça crée des embouteillages monstres. Les habitants de Rafah et les déplacés fuient de nouveau. Les bombardements sont ininterrompus. Il y a à la fois des tirs d'artillerie et des frappes aériennes. Des milliers de personnes, peut-être des centaines de milliers, ont pris la route. »

L'ordre d'évacuation de la partie orientale de Rafah concerne « 100 000 personnes », affirme l'armée israélienne. Elles doivent rejoindre la région d'al-Mawasi, à une quinzaine de kilomètres de là.

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