«La gauche est très fragile, mais le PS se maintient»

Le socialiste Jérôme Guedj au siège du parti, à Paris.

François Miquet-Marty, président de Viavoice, institut d’études et de conseil en opinions, analyse les résultats du scrutin. Selon lui, le FN progresse, le PS n'est plus dans un «déclin continu» et l'UMP apparaît comme une force d'alternance.

Les résultats de ce soir sont-ils un échec pour le FN ?

Non. Le FN est en nette progression. Par rapport aux dernières cantonales, il gagne dix points et il s’est stabilisé par rapport aux dernières élections européennes. Son niveau est peut-être moins élevé que prévu, mais en termes de résultats, le Front national est en progression. Surtout que la particularité de cette campagne électorale est qu’elle s’est focalisée en partie sur et contre le Front national. Manuel Valls et Nicolas Sarkozy ont mené campagne contre le FN, lequel n’apparaît donc pas ce soir comme le premier parti de France.

Comment interpréter les résultats de l’UMP ? Valident-ils plutôt la stratégie de Nicolas Sarkozy (vers la droite) ou celle d’Alain Juppé (vers le centre) ?

On trouve à la fois du Juppé et du Sarkozy dans ces résultats. Nicolas Sarkozy ne peut pas revendiquer seul la paternité de cette victoire. L’UMP apparaît ce soir pour les électeurs comme le plus à même de proposer des solutions pertinentes pour la vie des gens. Plus qu’hier, l’UMP apparaît comme une force d’alternance crédible face au PS. Ce qu’il faut aussi retenir des résultats de ce soir c’est que l’électorat UMP, comme socialiste, ne s’est pas abstenu. La polarisation des débats contre le FN a incité les électeurs PS et UMP à se rendre aux urnes. C’est l’enseignement majeur de ce scrutin. Il y a eu une remobilisation partielle des électeurs UMP et socialistes, une part de remobilisation républicaine contre le FN.

Le PS a-t-il de bonnes raisons de se féliciter d’avoir limité la casse ?

Il est évidemment excessif de se féliciter mais pour la première fois depuis l’élection présidentielle de 2012, nous n’assistons pas à l’engrenage du discrédit (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La droite en tête, la gauche résiste, le FN se maintient
Vedettes : Chirac, Vallini et Kanner sont dans un bateau
Les dix éléments de langage que vous entendrez ce soir
Résistance
Deux blocs, un Front