La gauche soudée pour mieux se sonder

Les formations à gauche du PS tentent de surmonter leurs divisions pour se saisir d’un mouvement susceptible de leur donner un nouveau souffle.

dans un café place de la République à Paris, mercredi matin, le micro passe d’une main à l’autre. Olivier Besancenot (NPA), Pascal Cherki (Génération·s), Pierre Laurent (PCF), David Cormand (EELV), Ugo Bernalicis (La France insoumise), Sarah Legrain (Parti de gauche). Toutes les formations à la gauche du Parti socialiste - qui n’a pas reçu son carton d’invitation - entament le printemps social «soudés avec une déclaration unitaire» afin de s’opposer aux réformes d’Emmanuel Macron. Sur la photo, des sourires. Ils ont l’air heureux. La bande ne compte pas s’arrêter en route. Le début d’une bataille commune. Certains souhaitent organiser un meeting commun, d’autres des déplacements dans le pays pour soutenir les cheminots. Les discussions se poursuivent.

«Logos».Besancenot, la figure du NPA, est à l’origine de la photo. Longtemps en retrait, il revient sur le devant de la scène. Ces dernières semaines, le postier, qui garde une certaine audience auprès du monde ouvrier et de la jeunesse, a multiplié les apparitions médiatiques. A chaque fois, il parlait de rassemblement, d’unité et de convergences. Son appel a été entendu après quelques crispations. La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon a un peu traîné les pieds. Le mouvement n’est pas fan des alliances entre les partis. Le député du Nord Ugo Bernalicis (LFI), café à la main, détaille : «Evidemment que nous sommes pour l’unité, dire l’inverse est une blague. On dit juste que ce n’est pas une collection de logos qui va réussir à faire descendre des millions de personnes dans la rue.» Près de lui, la dirigeante du Parti de gauche, Sarah Legrain, est sur la même ligne. Elle rappelle également que Mélenchon propose «une action plus large», de préférence un week-end afin de mobiliser un maximum. Un écologiste, dubitatif, s’interroge : «Il souhaite organiser une action ou une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

«Printemps chaud»
Pour la première fois, les médias vont compter les manifestants
Fonction publique : un premier pavé dans l’amer
Grève dans la fonction publique : «Il faut faire sauter les plafonds de verre»
«Je ne laisserai pas le travail me pourrir la vie»